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VIDEO. Comment le gaz a fait du Qatar le pays le plus riche du monde

« Le Qatar transforme l’impossible en réalité. » Cette phrase résume à elle seule ce que ce petit émirat, à peine plus grand que la Corse, a été capable de réaliser en une cinquantaine d’années. Longtemps, le Qatar a été surnommé « la terre oubliée de Dieu ». Au XIXe siècle, son nom n’apparaissait même pas sur les cartes géographiques. Pourtant, le Qatar est devenu grâce à ses ressources énergétiques, l’un des pays les plus riches du monde et un acteur géopolitique incontournable.

Le documentaire, Qatar : Au pays des mille et une ruses, réalisé par Alfred de Montesquiou et diffusé dimanche 13 novembre sur France 5, explique comment cette toute petite excroissance de la péninsule arabique a fait fortune et comment elle met tout en œuvre pour rayonner sur la scène internationale. L’un de ses derniers coups de maître : devenir la capitale mondiale du sport le temps d’une Coupe du monde de football.

Mais si le film explore les conditions d’attribution de cet événement sportif au Qatar, sources de nombreuses polémiques tant sur le plan environnemental, que sur les droits de l’homme, le réalisateur revient également sur les risques que ce pays a pris afin de devenir le premier exportateur de gaz au monde.

L’économie du Qatar reposait jusqu’aux années 1930 sur le commerce des perles pêchées dans ses eaux. Sous protectorat britannique pendant 55 ans, le pays refuse de rejoindre la fédération des Emirats arabes unis lors de son indépendance en 1971 et se modernise grâce aux modestes gisements de pétrole qu’il exploite sur son sol. Mais c’est sous le règne du cheikh Hamad Ben Khalifa, qui s’empare du pouvoir en renversant son père, que le pays prend réellement son essor.

« La véritable raison, lorsqu’en 1995, l’émir Hamad a pris le pouvoir, confie dans le documentaire, Bertrand Besancenot, ambassadeur français au Qatar de 1998 à 2002, c’est qu’il y avait, sur le fond, un véritable débat entre le père et le fils sur la façon de gérer l’émirat et de prendre justement le tournant gazier, quitte à s’endetter pendant des années, ce qui a été le cas. » A l’époque, le gaz liquéfié est beaucoup moins rentable que le pétrole et le Qatar peine à trouver des investisseurs. Le cheikh Hamad s’obstine, réussit à convaincre l’entreprise Total et « construit le plus grand terminal gazier du monde. Le coût du projet ? 20 milliards de dollars ».

Moins polluant que le pétrole et le charbon, le gaz naturel est, depuis plusieurs années, la ressource énergétique la plus utilisée dans l’industrie, le secteur tertiaire et le secteur résidentiel. Ce qui a permis au Qatar de parvenir à une croissance hors norme en un laps de temps très court.

« Ce minuscule pays lourdement endetté, dont les réserves de pétrole étaient en train de se tarir et qui aurait pu facilement sombrer dans la faillite, est brusquement devenu l’un des pays les plus riches du monde. »

Andrew England, journaliste au Financial Time

« Qatar : Au pays des mille et une ruses »

Alors que l’Europe fait face à une crise énergétique sans précédent depuis qu’a éclaté le conflit russo-ukrainien, le gaz produit par le Qatar est désormais devenu indispensable pour la sécurité énergétique du monde.

Le documentaire, Qatar : Au pays des mille et une ruses, réalisé par Alfred de Montesquiou et diffusé dimanche 13 novembre à 20h55 sur France 5.


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