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La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne condamnent l’extension du programme nucléaire iranien

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont condamné, mardi 22 novembre, l’extension du programme nucléaire iranien, après la confirmation par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) que Téhéran a commencé à produire de l’uranium enrichi à 60% dans une usine supplémentaire.

L’AIEA a confirmé que l’Iran a commencé à produire de l’uranium enrichi à 60% dans l’usine souterraine de combustible de Fordo, en plus de sa production entamée à Natanz depuis avril 2021.

En augmentant ses capacités de production, Téhéran « a pris de nouvelles mesures significatives qui vident » l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 « de son contenu », estiment les gouvernements britannique, français et allemand.

« La décision de l’Iran d’accroître sa production d’uranium hautement enrichi sur le site d’enrichissement souterrain de Fordo est particulièrement préoccupante », estiment les trois pays, pour qui il s’agit là d’un « défi pour le système international de non-prolifération ».Cette mesure, qui présente « des risques significatifs de prolifération, n’a aucune justification civile crédible », poursuivent-ils.

« La présentation de cette escalade comme une réaction à l’adoption par le Conseil des Gouverneurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique d’une résolution appelant à la coopération de l’Iran sur les garanties est inacceptable », estiment les trois capitales européennes, rappelant que « l’Iran a une obligation légale au titre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de mettre pleinement en oeuvre son accord de garanties ».

« Nous continuerons de consulter nos partenaires internationaux sur la manière de répondre à la poursuite de l’escalade nucléaire de l’Iran », concluent Londres, Paris et Berlin.

L’an dernier, l’Iran a annoncé avoir commencé à produire de l’uranium enrichi à 60% sur le site de Natanz (centre), se rapprochant des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique. Ce seuil de 60% dépasse largement celui de 3,67% fixé par l’accord de 2015 entre Téhéran et les grandes puissances visant à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.


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