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L’Unesco inscrit la baguette de pain française au patrimoine immatériel de l’humanité

Publié le : 30/11/2022 – 14:33

La baguette, avec sa croûte croustillante et sa mie moelleuse, emblème dans le monde de la vie quotidienne des Français, a été inscrite par l’Unesco, ce mercredi 30 novembre, au patrimoine immatériel de l’humanité.

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Ce sont, plus précisément, les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette qui ont été distingués par l’Unesco, un organisme qui honore avant tout des traditions à sauvegarder plus que les produits eux-mêmes. Le président Emmanuel Macron avait lui-même apporté son soutien au dossier, en décrivant la baguette comme « 250 grammes de magie et de perfection ».

Habitude sociale et conviviale

Tous les jours, douze millions de consommateurs français poussent la porte d’une boulangerie et plus de six milliards de baguettes sortent des fournils chaque année. Aller acheter du pain est ainsi une véritable habitude sociale et conviviale qui rythme la vie dans l’Hexagone.

« C’est une reconnaissance pour la communauté des artisans boulangers-pâtissiers. (…) La baguette, c’est de la farine, de l’eau, du sel, de la levure et le savoir-faire de l’artisan », s’est félicité Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française dans un communiqué. Immortalisée par des films et des publicités, il s’agit cependant d’un produit relativement récent, apparu au début du XXe siècle à Paris.

Reconnaissance importante

Le choix de présenter la candidature de la baguette de pain avait été effectué en 2021 par la France, qui l’avait préférée aux toits de zinc de Paris et à une fête vinicole jurassienne. Cette reconnaissance est particulièrement importante compte tenu des menaces qui pèsent sur ce savoir-faire, comme l’industrialisation et la baisse du nombre de leurs commerces, surtout dans les communes rurales.

En 1970, on comptait quelque 55 000 boulangeries artisanales (une boulangerie pour 790 habitants) contre 35 000 aujourd’hui (une pour 2 000 habitants), soit une disparition de 400 boulangeries par an en moyenne depuis une cinquantaine d’années.

(avec AFP)

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