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France-Pologne : grâce à Olivier Giroud et Kylian Mbappé, les Bleus se qualifient pour les quarts de finale de la Coupe du monde

L’équipe de France a écarté la Pologne en huitièmes de finale (3-1) de la Coupe du monde, dimanche, et affrontera l’Angleterre ou le Sénégal au tour suivant.

« C’est la victoire ou le retour à la maison« , hurlait le speaker avant le match. Aux Bleus le succès et aux Polonais les valises. L’équipe de France s’est imposée (3-1) face à la Pologne au stade Al-Thumama de Doha en huitièmes de finale de la Coupe du monde, dimanche 4 décembre, et peut toujours rêver de conserver son titre acquis en 2018. Le match a été marqué par le doublé de Kylian Mbappé (74e, 90e). Mais l’histoire retiendra que c’est Olivier Giroud, devenu meilleur buteur de l’équipe de France avec son 52e but, qui a mis les Bleus sur le chemin de la qualification (44e).

Cette fois, ils ont évité le piège. Car ce France-Pologne ressemblait furieusement au France-Suisse de l’Euro 2021 et tout le monde se méfiait d’une équipe qui n’a pas impressionné grand monde lors de la phase de groupes. Voyant ses coéquiers être rattrapés par leurs démons, Giroud a pris les choses en main… Et la profondeur, ce qui, comme un jour de pluie à Doha, n’arrive pas tous les jours. Il y avait déjà eu, quelques minutes plus tôt une première tentative infructueuse, mais la deuxième a été la bonne sur une offrande géniale de Kylian Mbappé, passé en mode côté gauche caviar. La finition de Giroud l’a été aussi, pour se racheter de son occasion manquée plus tôt sur un centre d’Ousmane Dembélé (29e).

L’ancien de Bondy, a été l’autre exorciste français. Avant d’être un passeur, Mbappé est surtout un buteur et l’homme de ce début de Mondial, celui qui effraie toutes les défenses placées sur son passage. Le numéro 10 des Bleus est passé seul meilleur buteur de la Coupe du monde, avec cinq buts inscrits, grâce à deux réalisations en fin de match, pour sécuriser le succès tricolore. Un premier but sur une offrande d’Ousmane Dembélé (74e). Puis un deuxième, tout seul comme le grand joueur qu’il est, pour tromper Wojciech Szczesny, meilleur gardien du Mondial impuissant sur le coup (90+1e).

Ce dénouement heureux ne doit pas occulter le retour de certains spectres hérités de l’Euro. L’équipe de France venait alors de réaliser ce qui ressemble à sa meilleure entame dans ce Mondial. Vingt premières minutes sérieuses, à la hauteur du rendez-vous, des premières tentatives pour Raphaël Varane (4e), Aurélien Tchouameni (13e) et Dembélé (17e). Mais le ciel, alors bleu, s’est subitement assombri. Didier Deschamps s’est levé pour la première fois de sa zone technique à la demi-heure de jeu pour demander à ses joueurs de remettre du rythme.

Pendant ces vingt minutes de turbulences, les Bleus ont paru sur le point de tomber dans le piège polonais. Les Aigles blancs ont attaqué le côté droit français, où Jules Koundé est apparu fébrile, comme contre le Danemark. Cela a failli payer, sur cette frappe de Robert Lewandowski (21e) et surtout, à la 38e, six minutes avant l’ouverture du score.

Sur le coup, les Bleus peuvent remercier la providence mais aussi et surtout Hugo Lloris, Theo Hernandez et Raphaël Varane, auteurs d’un triple sauvetage devant Piotr Zielinski et Jakub Kaminski (38e). Un instant figé dans le temps et dans l’espace à 0-0, qui restera comme l’un des moments forts du Mondial des Bleus, sous les yeux des 3 000 supporters français présents parmi les 40 989 personnes au stade Al-Thumama dimanche.

En deuxième période, après des occasions de Griezmann (48e) et Mbappé (56e), les Polonais ont semblé lever le pied avant d’être foudroyés par l’éclair Mbappé. S’ils ont définitivement tourné la page du France-Suisse en restant concentrés jusqu’au bout, les protégés de Deschamps ont tout de même concédé un penalty de Lewandowski après une main de Dayot Upamecano dans la surface (90+9e).

La confirmation que cette équipe de France continue de pencher vers l’avant, avec un Mbappé intenable et d’autres joueurs offensifs qui répondent présents, mais que des interrogations demeurent. Face à une équipe qui poussera fort vers l’avant, les côtés défensifs tiendront-ils ? La route qui va s’élever, avec l’Angleterre ou le Sénégal au rendez-vous des quarts de finale, permettra d’y répondre. En attendant, pour les Bleus, la belle aventure continue.


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