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Coupe du monde 2022 : le Maroc réalise l’exploit en éliminant l’Espagne aux tirs au but et rejoint les quarts de finale

Les Lions de l’Atlas ont souffert mais ils ont arraché la décision au bout du suspense (0-0, 3-0 t.a.b), et rejoignent les quarts de finale pour la première fois de leur histoire.

Le Maroc y a cru jusqu’au bout, et le Maroc tient son plus grand exploit en Coupe du monde. Les Lions de l’Atlas ont éliminé, après la séance de tirs au but, l’Espagne en huitième de finale du Mondial, mardi 6 décembre (0-0, 3-0 t.a.b). Logiquement dominé dans le jeu (77% de possession pour l’Espagne) mais loin d’être amorphe, le Maroc ne s’est jamais laissé endormir par le jeu de passes de la Roja, et c’est lui qui a finalement eu le dernier mot.

Ce fut au terme de la cruelle séance de penaltys, où les anciens et actuels Parisiens Pablo Sarabia et Carlos Soler, ainsi que Sergio Busquets, ont échoué. En accédant aux quarts de finale, les Lions de l’Atlas réalisent le meilleur parcours de leur histoire en Coupe du monde, eux dont la meilleure performance restait un huitième de finale, en 1986.

On imaginait que face au Maroc, qualifié presque surprise pour ces huitièmes de finale, la Roja ne dénigrerait pas son plan de jeu habituel. Avec une possession énorme mais totalement stérile (1019 passes à 304), les Espagnols n’ont pas dérogé à leurs principes : les Ciel et Blanc, pour l’occasion, ont tenu la balle, mais n’en ont pas fait grand chose (aucun tir cadré en première période). Au contraire des Lions de l’Atlas, étouffés mais plus dangereux par Noussair Mazraoui (33e) et Nayef Aguerd (43e) et notamment l’Angevin Sofiane Boufal, intenable.

De plus en plus sur le reculoir, les Marocains ont profité de l’inertie offensive espagnole pour ensuite procéder en contre autant qu’ils ont pu, se contentant de défendre en bloc afin de dégoûter les rares inspirations de la Roja. En prolongation, le Maroc, sur les rotules physiquement, a subi le siège espagnol encore davantage que lors du temps réglementaire. Sans plus d’inspiration, les Espagnols ont à nouveau tourné autour du but de Bounou, et ce sont même les Marocains qui se sont procurés une énorme occasion par Walid Cheddira, qui a perdu son duel face à Unai Simon (104e).

Malgré une ultime frayeur, les Marocains ont finalement arraché la précieuse séance de tirs au but. Et elle fut à sens unique. Face à Yassine Bounou, spécialiste de l’exercice, Pablo Sarabia, Carlos Soler et Sergio Busquets ont balbutié, manquant chacun leur tentative (deux arrêts, un poteau). Le raté de Badr Benoun a été sans conséquence, Achraf Hakimi faisant chavirer les siens de bonheur sur une Panenka qui a offert le premier quart de son histoire au Maroc. 

« Tactiquement on a tenu, aux pénalties, on savait qu’on avait un des meilleurs au monde. On rentre dans l’histoire, c’est pour le peuple marocain, je suis heureux », racontait le sélectionneur marocain Walid Regragui à BeIn Sports à la fin du match. « A un moment donné en Afrique, il faut qu’on soit ambitieux. On a un cœur, de l’énergie, de l’amour, quand il y a tout ça, on gagne des matchs ! C’est historique pour le Maroc et pour l’Afrique », conclut-il, relayé par Sofiane Boufal : « C’est un truc de fou. On vient d’écrire l’histoire, les émotions qu’on a connues c’est incroyable. Cette victoire appartient aux supporters et au peuple marocain », s’est félicité l’ailier marocain, euphorique.


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