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Un CRS jugé pour avoir éborgné un syndicaliste lors d’une manifestation en 2016, acquitté par la cour d’assises de Paris

La cour d’assises de Paris a acquitté CRS jugé pour avoir lancé une grenade qui a éborgné un syndicaliste lors d’une manifestation contre la loi travail en septembre 2016, estimant qu’il avait agi en état de légitime défense.

Article rédigé par

France Télévisions

Publié le 14/12/2022 21:26

Temps de lecture : 1 min.

Laurent Theron, syndicaliste, est définitivement aveugle de l’œil droit depuis qu’il a été atteint au visage par une grenade, lors d’une manifestation contre la loi travail, en septembre 2016. Après trois heures et demi de délibéré, la cour d’assises de Paris a acquitté, mercredi 14 décembre, le CRS jugé pour avoir effectué ce tir. La présidente de la cour, Catherine Sultan, a annoncé que le brigadier-chef de 54 ans, Alexandre M., bénéficiait d’une cause d’irresponsabilité pénale. 

Une décision immédiatement accueillie dans le public aux cris de « honte à vous ! » et « police partout, justice nulle part »

Le CRS a toujours défendu un tir « légitime », en réaction aux jets de projectiles de « groupes hostiles », sur la place de la République à Paris, le 15 septembre 2016, alors qu’il dispersait avec sa compagnie un cortège d’opposants à la loi travail.

L’accusation avait demandé à la cour de reconnaître Alexandre M. coupable de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une infirmité permanente, considérant que le policier n’était ni « en danger imminent » ni en « état de légitime défense ».

Laurent Theron, secrétaire hospitalier et militant du syndicat Sud-Santé, avait « les mains dans les poches » quand il avait reçu au visage un galet d’une grenade à main de désencerclement (GMD), a rappelé son avocate Lucie Simon, dénonçant « une décision de pure émotion ». « On n’est pas allé du côté du droit, on est allé du côté de la peur, du sensationnalisme », a-t-elle vilipendé.


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