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Go Sport sera définitivement fixée sur son sort le 16 janvier prochain

Le tribunal de commerce de Grenoble devait se prononcer mercredi 21 décembre sur l’avenir de l’enseigne sportive en difficultés financières, mais il a préféré désigner un juge-enquêteur pour dresser un état précis de la situation.

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Radio France

Publié le 22/12/2022 07:53

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Ce report qui concerne l’avenir de Go Sport laisse un peu plus de 2 000 salariés dans l’incertitude. Des salariés qui se demandent s’ils vont être mangés à la même sauce que leurs collègues de Camaïeu, la marque de prêt à porter placée en liquidation judiciaire fin septembre et qui appartenait au même groupe : Hermione People and Brands, société-mère pilotée par l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon. Michel Ohayon que l’on retrouve également à la tête d’autres marques grand public comme la Grande Récré, Gap France ou les cafés Legal.

Le juge désigné devra dresser un état des lieux précis de la situation financière de Go Sport avec l’aide de cabinets d’audits après des alertes reçues par les Commissaires aux comptes et le comité social et économique de l’entreprise. Ces derniers constatent l’état de cessation de paiement de l’enseigne sur la période octobre-novembre et s’inquiètent de remontées d’argent (environ 36 millions d’euros) de Go Sport vers sa maison-mère. Point sur lequel le Comité social de l’entreprise espère que toute la lumière soit faite.

Fondée en 1978 et basée à Sassenage en banlieue grenobloise, l’enseigne avait été rachetée fin 2021 pour un euro symbolique par le bordelais Michel Ohayon auprès de Rallye, la société-mère du groupe de distribution alimentaire Casino. Go Sport est déficitaire depuis 17 ans mais l’actuel propriétaire promet le retour aux bénéfices dès l’année prochaine et l’arrivée début janvier d’un nouveau directeur général pour donner du sang neuf.

Les salariés vivent aujourd’hui dans l’attente de la décision du tribunal de commerce de Grenoble le 16 janvier. Ils croisent les doigts pour ne pas vivre la même aventure que l’autre marque du groupe, la chaîne de prêt-à-porter Camaïeu, ses 2 160 employés licenciés, ses stocks bradés et la marque vendue aux enchères finalement reprise par Célio pour 1,8 million d’euros mais sans préciser réellement le nouveau projet d’entreprise.


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