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Il empoche 170.000 euros en vendant du glyphosate sur internet à des particuliers, un Gardois bientôt jugé à Tours

Un Gardois de 44 ans a été mis en examen pour avoir vendu illégalement sur internet des milliers de litres de glyphosate; Le pesticide controversé est interdit à la vente en France pour les particuliers. Il risque 7 ans d’emprisonnement et 750.000 euros d’amende.

Un homme de 44 ans a été mis en examen jeudi pour avoir vendu sur internet à des particuliers des milliers de litres de glyphosate, a annoncé le parquet de Tours. La vente aux particuliers de ce pesticide controversé est interdite en France depuis 2019, précise dans un communiqué le procureur de la République de cette ville, Grégoire Dulin.

Se présentant comme coach sportif, l’homme, domicilié dans le Gard mais résidant habituellement en Thaïlande, sera jugé le 23 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Tours. Il devra répondre de « faits de mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques ne bénéficiant pas d’une autorisation de mise sur le marché » ainsi que de « tromperie sur une marchandise entraînant un danger pour la santé de l’homme ou de l’animal’.

Des investigations ont permis d’établir que, depuis janvier 2020, plus de 30.000 litres de glyphosate représentant une valeur de plus 592.000 euros « avaient été vendus à des particuliers, notamment en Indre-et-Loire, dans le Loiret et le Loir-et-Cher, par différents revendeurs via internet sans qu’aucune information sur les risques inhérents à ces produits susceptibles d’être qualifiés de CMR (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques) n’ait été communiquée aux acheteurs ».

« A l’issue d’un travail important, les enquêteurs parvenaient à identifier l’un des principaux revendeurs de ces produits sur le territoire national ». Pour l’homme mis en cause, « le montant des ventes généré par cette activité était évalué à près de 170.000 euros, représentant plus de 9.000 litres de produits phytopharmaceutiques prohibés ».

L’homme, au casier judiciaire vierge, a été placé en garde à vue en début de semaine lors de son retour en France. Il a reconnu « son implication dans les faits reprochés », admettant « acheter à des grossistes domiciliés en Espagne ces produits dont il savait qu’ils étaient interdits en France pour les revendre ensuite à des particuliers avec une marge d’environ 30% ».

Le glyphosate est interdit à la vente pour les particuliers mais l’autorisation accordée aux agriculteurs d’utiliser ce pesticide court jusqu’à la fin de l’année et sera probablement prolongée d’un an. Le président Emmanuel Macron avait promis fin 2017 que le glyphosate serait interdit en France « au plus tard dans trois ans », avant de se rétracter.

Placé sous contrôle judiciaire, le revendeur doit verser un cautionnement de 20 000 euros avant le 15 janvier. Il risque une peine maximale de 7 ans de prison, et une amende de 750 000 euros.

Avec AFP


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