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Pénurie d’un médicament antirejet prescrit après les greffes de rein

Le Belatacept, médicament antirejet vital pour les greffés du rein, est de plus en plus difficile à trouver. Les patients sont très inquiets.

Le Belatacept, un nouveau medicament vital pour les patients en vue d'une greffe de rein, est actuellement en penurie dans l'Hexagone (image d'illustration).
Le Belatacept, un nouveau médicament vital pour les patients en vue d’une greffe de rein, est actuellement en pénurie dans l’Hexagone (image d’illustration). © Stephane Lartigue / MAXPPP / PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP

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Une pénurie alarmante qui ne manque pas d’inquiéter les autorités de santé. Comme l’indique RMC, de nombreux patients qui subissent une greffe de rein n’ont plus accès au Belatacept, un antirejet nécessaire pour le bon déroulement de leur opération et éviter les complications. Selon nos confrères, le laboratoire BMS, à l’origine de ce médicament, ne sera pas en mesure d’en produire assez pendant au moins un an.

L’association de patients Renaloo tire la sonnette d’alarme et évoque de son côté des « conséquences graves ». Primordial pour les greffés du rein, le manque de stocks du Belatacept suscite de vives inquiétudes chez les patients. « Clairement, ça m’angoisse. Ça veut dire que déjà, avant d’être greffée, la perte de chance, je l’ai déjà en mémoire », déplore l’un d’eux à RMC. Et pour cause, les traitements administrés à la place du Belatacept sont toxiques pour le rein greffé et le dégradent.

L’État directement visé

Alors que le laboratoire BMS accuse de nombreux retards et a vu sa production chuter de 90 % cette année, 20 000 transplantés rénaux sont dans l’attente de ce remède miracle. En conséquence, Renaloo a demandé à l’État de mettre en place des mesures pour minimiser le gâchis de Belatacept, car les restants de flacons, aujourd’hui jetés, pourraient permettre de traiter 200 patients.

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Mais l’association va plus loin. « C’est la loi du marché et des brevets, mais les États sont en capacité aujourd’hui, s’ils estiment que c’est nécessaire, de produire eux-mêmes des médicaments pour lesquels les laboratoires ne font pas le job », met-elle en avant. Alertée, l’agence du médicament n’a pour l’heure pas encore répondu aux recommandations de Renaloo.

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