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Iran : la famille du célèbre footballeur Ali Daei empêchée de quitter le pays

Lundi, l’ancien attaquant a accusé Téhéran d’avoir dérouté un vol qui transportait sa femme et sa fille vers Dubaï. Les médias d’État ont confirmé que la famille d’Ali Daei n’avait pas le droit de quitter l’Iran, en raison de son « association » à des groupes anti-gouvernementaux.

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France Télévisions

Publié le 26/12/2022 23:58 Mis à jour le 26/12/2022 23:58

Temps de lecture : 1 min.

La légende du foot iranien Ali Daei, qui a soutenu le mouvement de protestation suivant la mort de Mahsa Amini, a accusé Téhéran d’avoir dérouté un vol qui transportait sa femme et sa fille vers Dubaï, lundi 26 décembre. 

Les médias d’État ont confirmé que la famille d’Ali Daei n’avait pas le droit de quitter le pays, en raison de son « association » à des groupes anti-gouvernementaux. L’épouse et la fille d’Ali Daei sont montées à bord d’un vol Mahan Air à Téhéran (Iran), mais ont été contraintes de quitter l’appareil après avoir atterri sur l’île iranienne de Kish dans le Golfe, a déclaré le sportif de 53 ans cité par l’agence ISNA.

« Elles n’ont pas été arrêtées », a-t-il ajouté. « Personne ne m’a donné de réponse au sujet de cet incident. Je ne sais vraiment pas quelle est la raison de cette décision. Ma femme et ma fille allaient à Dubaï pour quelques jours. » L’épouse d’Ali Daei s’était engagée à informer les autorités si elle souhaitait quitter le pays, « en raison de ses relations avec les groupes hostiles à la révolution islamique et les émeutiers », affirme l’agence IRNA, citant la justice.

Début décembre, la justice iranienne avait mis sous scellés la bijouterie et le restaurant d’Ali Daei, pour avoir rejoint les appels à la grève lancés par les manifestants après la mort de Mahsa Amini. 

L’ancien attaquant avait également déclaré à l’AFP en octobre que son passeport avait été confisqué par la police à son retour de l’étranger, avant de lui être restitué quelques jours plus tard. Il se dit également la cible de menaces depuis qu’il a soutenu les manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini en septembre.

Le 27 septembre, Ali Daei avait appelé sur les réseaux sociaux le gouvernement à « résoudre les problèmes du peuple iranien plutôt que de recourir à la répression ».


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