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Incendie mortel de Vaulx-en-Velin : des élus communistes demandent à Emmanuel Macron « un nouveau cadre juridique » pour le droit au logement

Au moins dix personnes sont mortes, dont cinq enfants, dans l’incendie un immeuble d’habitation de Vaulx-en-Velin.

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France Télévisions

Publié le 02/01/2023 22:40 Mis à jour le 02/01/2023 22:40

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Ils veulent éviter de nouveaux drames. Après l’incendie qui a fait dix morts dans un immeuble de Vaulx-en-Velin, près de Lyon, le 16 décembre, des élus communistes du Rhône ont pressé lundi 2 janvier le président Emmanuel Macron à adopter « un nouveau cadre juridique où le droit au logement puisse prendre le pas sur le droit de la copropriété ».

« Face à des syndics inactifs, tantôt incompétents pour les habitants, il faut la création nationale d’un syndic public, où l’État, les métropoles, les élus locaux et les syndics pourront agir, agir vite pour faire face à l’urgence et protéger les biens et les personnes », peut-on lire dans cette lettre ouverte signée par 15 élus du PCF. Dans la nuit du 15 au 16 décembre, le feu est parti vers 3 heures au rez-de-chaussée d’un bâtiment de sept étages dans un quartier en pleine rénovation urbaine. Plusieurs témoins ont dénoncé dans les médias la vétusté des locaux, l’absence de dispositifs anti-incendie et la présence d’un point de deal.

Dans leur courrier, titré « plus jamais ça », les élus communistes soulignent que de nombreux propriétaires disposent de revenus faibles ne leur permettant pas d’engager des travaux de rénovation. « Le logement privé est parfois plus dégradé que le logement social. Il faut changer la loi, alléger les démarches », exhortent-ils. Les élus proposent au gouvernement plusieurs solutions dont « le financement à 100% des travaux d’urgence et de sécurité pour tous les propriétaires modestes avec obligation de travaux, et une requalification des copropriétés dégradées en intérêt national ».

Ils suggèrent également le « rachat des logements par l’État pour les copropriétaires défaillants en leur proposant des solutions dignes, la possibilité de la saisie par l’État de tous les logements loués par des marchands de sommeil et le déblocage immédiat de fonds pour la rénovation ». La résidence où a eu lieu le sinistre, comprenant 107 logements sur trois immeubles, devait être rénovée dans le cadre d’un plan de sauvegarde lancé en 2018 pour une douzaine de copropriétés vétustes du quartier, selon la mairie.


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