A la Une

INFOGRAPHIE. Découvrez ce que la réforme va changer pour votre départ à la retraite, selon votre année de naissance

L’âge légal de départ sera progressivement porté à 64 ans d’ici 2030. La durée de cotisation requise pour toucher une retraite à taux plein passera à 43 annuités à partir de 2027.

« Je veux le souligner : avec un âge légal de 64 ans en 2030 et 43 années de cotisation, notre système de répartition sera à l’équilibre. » La Première ministre a dévoilé, mardi 10 janvier, les contours de la très attendue réforme des retraites. A partir du 1er septembre, l’âge légal de départ à la retraite sera progressivement porté à 64 ans, contre 62 ans actuellement. Ce recul sera associé à une accélération de l’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein.

>> Réforme des retraites : suivez en direct les annonces du gouvernement

A quel âge pourrez-vous partir à la retraite ? Combien de trimestres devrez-vous cotiser ? On vous explique ce que ces annonces vont changer pour vous, selon votre année de naissance.

L’âge légal de départ à la retraite, c’est-à-dire l’âge à partir duquel un actif peut théoriquement mettre un terme à son activité professionnelle, va progressivement passer de 62 à 64 ans d’ici 2030, à raison d’un trimestre supplémentaire par année de naissance. Les personnes nées à partir du 1er septembre 1961 seront donc les premières concernées par la réforme et pourront prétendre à un départ à la retraite à compter de 62 ans et trois mois (au lieu de 62 ans). En 2030, les Français nés en 1968 seront les premiers à partir à la retraite à 64 ans.

Certains actifs pourront toujours bénéficier d’un départ anticipé s’ils sont entrés tôt dans la vie active, avec le dispositif des carrières longues . Les travailleurs qui ont validé cinq trimestres entre 18 et 20 ans pourront partir à compter de 62 ans ( 60 ans actuellement). Les personnes qui ont débuté leur carrière entre 16 et 18 ans pourront quant à elles liquider leurs droits quatre ans avant l’âge légal, à partir de 60 ans. Enfin, celles qui ont commencé avant 16 ans pourront toujours partir dès 58 ans.

Par ailleurs, les salariés actuels des régimes spéciaux qui bénéficient d’un départ anticipé, à 52 ans ou 57 ans, pourront toujours partir plus tôt que les travailleurs du régime général, mais leur départ sera progressivement décalé de deux ans, à partir de 2025. Un changement majeur également pour les nouveaux embauchés à partir du 1er septembre : ils ne seront plus affiliés à un régime spécial, mais au régime général.

Elisabeth Borne a aussi annoncé, comme c’était attendu ces derniers jours, une accélération de l’allongement de la durée de cotisation requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Elle sera graduellement portée à 43 ans (172 trimestres) d’ici à 2027, au lieu de 2035, comme le prévoyait la réforme Touraine votée en 2014.

Concrètement, p our toucher une pension complète, les travailleurs nés à partir du 1er septembre 1961 devront désormais avoir cotisé 169 trimestres (42 ans et trois mois) durant leur carrière, contre 168 trimestres actuellement (42 ans). Les travailleurs nés en 1965 seront les premiers à devoir cotiser durant 43 ans.

Enfin, même s’ils n’ont pas cotisé suffisamment au cours de leur carrière, les actifs pourront tous partir à la retraite à 67 ans, l’âge de départ à taux plein quel que soit le nombre de trimestres cotisés. Le gouvernement s’était engagé à ne pas reculer cet âge. Les actifs aux carrières hachées – souvent les femmes – pourront donc bénéficier d’une retraite à taux plein au même âge qu’aujourd’hui.


Continuer à lire sur le site France Info