A la Une

VIDEO. Réforme des retraites : « Il faut assumer les points de désaccord », déclare le ministre du Travail Olivier Dussopt

Olivier Dussopt soutient qu’il a « mené des concertations avec l’ensemble des organisations patronales et syndicales depuis plusieurs semaines ». À l’issue de ces discussions, « il y a des points sur lesquels nous avons pu avancer ».

« Il faut assumer les points de désaccord » avec les syndicats sur la future réforme des retraites, assène dimanche 15 janvier Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, dans l’émission Questions politiques sur France Inter avec franceinfo et Le Monde. L’Intersyndicale a appelé à une première journée de mobilisation le 19 janvier pour dénoncer ce projet de réforme, présenté officiellement par le gouvernement mardi.

>> Réforme des retraites : transports, enseignement, énergies… À quoi faut-il s’attendre pour la mobilisation générale du 19 janvier ?

Le ministre du Travail soutient qu’il a « mené des concertations avec l’ensemble des organisations patronales et syndicales depuis plusieurs semaines ». À l’issue de ces discussions, « il y a des points sur lesquels nous avons pu avancer », convient Olivier Dussopt qui évoque notamment les carrières longues, les questions de pénibilité et le travail des seniors. Il reste également des points « sur lesquels subsistent des désaccords, comme sur le constat et l’âge de départ à la retraite », ajoute-t-il.

Olivier Dussopt s’attend par ailleurs à ce qu’il y ait « du monde dans la rue » le 19 janvier lors de la mobilisation portée par l’Intersyndicale vent debout contre la réforme. S’il reconnaît la « légitimité » de ce mouvement social, le ministre du Travail « ne souhaite pas que cela se traduise par des blocages du pays ». « On peut exprimer une opposition sans bloquer le pays », estime Olivier Dussopt, qui appelle chacun à « la responsabilité ». Il assure que le gouvernement saura « entendre » les éventuels « nouveaux messages » qui seront portés lors de mobilisation. 

Concernant la revalorisation de la pension de retraite minimum à 85% du Smic annoncée par la gouvernement, elle concernera « 200 000 nouveaux retraités par an », prévoit le ministre. Le gouvernement a promis de relever la pension minimum à 1 200 euros à partir de septembre 2023 à la fois pour les nouveaux retraités et les retraités actuels, à partir du moment où ils ont eu une carrière complète. Cela démontre de la volonté de l’exécutif de « reconnaître le travail », justifie Olivier Dussopt.

Olivier Dussopt chiffre à « 5,8 millions » le nombre de personnes qui « ont une retraite inférieure à 1 000 euros par mois ». Parmi eux, certains « n’ont pas de carrière complète » mais d’autres, « 1,8 million ont une petite retraite alors qu’ils ont cotisé toute leur vie », regrette le ministre. Ces « 1,8 million de retraités actuels bénéficieront » donc aussi de la revalorisation du minimum de pension. 

Le ministre du Travail soutient que « sont éligibles au minimum contributif majoré les personnes qui ont cotisé au moins 30 ans. Même celles et ceux qui auront travaillé toute leur vie, mais avec quelques trous dans leur carrière, auront aussi une protection », assure Olivier Dussopt. Cette protection ne sera, cela dit, pas au même niveau que pour les carrières complètes.

« Les choses sont proportionnelles, mais ça nous permet de pousser tout le monde vers le haut. »

Olivier Dussopt, ministre du Travail

à Questions politiques

« Ça nous permet de protéger ceux à qui il va manquer quelques trimestres, quelques annuités et qui auront fait l’effort de vouloir travailler toute leur vie et ça protège notamment les femmes », ajoute-t-il. Quant à celles et ceux qui touchent une très faible pension parce qu’ils n’ont pas cotisé tous leurs trimestres, et qui ne seront donc pas éligibles à la pension minimum à 85% du Smic, le ministre rappelle qu’ils « sont éligibles au minimum vieillesse, qui est l’allocation de solidarité pour les personnes âgées. Nous l’avons augmenté de 100 euros il y a deux ans, et elle s’élève autour de 930 euros ».


Continuer à lire sur le site France Info