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VIDEO. Bocuse d’Or : Rencontre avec Naïs Pirollet première femme à représenter l’excellence française

Naïs Pirollet, première femme à représenter la France aux « Bocuse d’Or », est déterminée. Elle s’est entrainée longuement pour comprendre les produits et atteindre l’excellence, l’alpha et l’omega de ce concours international qui réunit l’élite de la gastronomie.

Naïs se prépare au Bocuse d’or depuis des mois dans la banlieue lyonnaise. Après avoir passé les épreuves France, puis Europe, elle fait partie de la short-list des 24 prétendants au titre mondial. Elle est la première femme à représenter la France pour ce prestigieux concours international de cuisine. La jeune femme de 25 ans se dit  » fière » de sa place. Elle est également la plus jeune des candidats.

Je suis fière que la France soit pionnière, ça monte la mentalité de nos cuisiniers et l’ouverture de notre métier

Naïs Pirollet

sur son statut de première femme candidate et benjamine aux Bocuse d’or

Lors de cette épreuve le 23 janvier à Lyon, Naïs devra réaliser un plat à base de lotte, avec deux garnitures végétales. En 5 heures, elle devra montrer ses talents face à un jury qui départagera les candidats, des chefs qui, comme elles, défendront chacun les couleurs de leur pays.

Lors de ses entrainements, la cheffe a découpé des dizaines de poissons pour que le geste deviennent un automatisme, une formalité. Au fil des découpe, elle note précisément dans un petit carnet tous les détails pour atteindre la perfection avec l’excellence en ligne de mire.

Il faut trouver le bon geste et ne pas partir dans tous les sens. Il faut comprendre le produit.

Naïs Pirollet,

candidate au « Bocuse d’Or » 2023

La lotte est le symbole du retour des produits de la mer dans le concours. Le dernier usage date de 2005. Lotte, noix de Saint-Jacques serviront donc de base à la recette, deux garnitures végétales (dont l’une préparée à partir de légumineuses locales et de moules) devront également être servies.

Pour l’aider dans cette épreuve, Naïs s’est entourée de Cole Millard, son commis, et du chef étoilé de La Clusaz, Edouard Loubet en complément de la team France.

Depuis toujours je m’étais juré de participer à cette épreuve. C’est un vieux rêve qui se réalise. Je viens en support, j’amène mon regard, c’est la plus belle compétition pour un chef cuisinier, c’est l’Himalaya ! Mais on va rester humble.

Edouard Loubet,

chef cuisinier, coach de l’équipe de France

Naïs Pirollet connait l’univers impitoyable des Bocuse d’or. Elle faisait partie de l’équipe de Davy Tissot (lyonnais lui aussi) lorsque ce dernier a remporté le titre en 2022. Elle était chargée de recherche et développement. « Dans l’équipe, on me surnomme la maman« . Dans une vidéo publiée par un de ses sponsors, elle se présentait à cette époque comme une personne maternelle qui aime prendre soin des autres et créer une famille autour d’elle. Aujourd’hui, la « maman » a pris les reines de la cuisine mais garde l’esprit d’équipe.

En embuscade, il y aura les pays nordiques, habitués du palmarès, mais en cette année post-Covid, de nouveaux venus viendront se mesurer  » prêts à en découdre« , selon Naïs.


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