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Syntony marie géolocalisation et métro

Issu de la société d’ingénierie des télécoms Silicom, Syntony a été fondé en 2015 à Toulouse par Joël et Béatrice Korsakissok pour développer des technologies logicielles liées à la navigation par satellite. Il a ainsi mis au point un système radio associé à un logiciel qui permet d’obtenir une position GPS synchronisée avec le système mondial de navigation par satellite dans les stations et les tunnels de métro.

La start-up a commencé par fabriquer du matériel pour tester les équipements GPS des avions et des satellites. Mais le succès commercial est venu des exploitants de métro demandeurs de solutions de géolocalisation fiables pour les services de secours.

« Au Salon de l’Union internationale des transports publics à Dubaï en 2016, nous avons reçu 50 sociétés de métro qui cherchaient cette solution ! » raconte Joël Korsakissok. Syntony a installé son système SubWave dans le métro de Stockholm en 2016 et dans celui d’Helsinki il y a un mois. Il équipera une station du métro de Toulouse en mai, attend une réponse de celui de Munich et négocie son plus gros contrat avec New York, entre autres…

L’entreprise installe ses équipements radio intégrés à un PC dans les armoires de maintenance des stations de métro et utilise les câbles rayonnants posés dans les tunnels pour diffuser son signal. Celui-ci se connecte sur la puce GPS des smartphones sans charger d’application, à la différence de la localisation par wi-fi. Ainsi, tout le monde est connecté, un atout clef pour les secours.

Levée de fonds

Syntony fait fabriquer les cartes électroniques en France et assemble ses PC dans son local acheté en novembre. Les métros forment 70 % de son chiffre d’affaires de 4 millions d’euros (fin juin 2017). Le reste provient de l’aérospatial. L’entreprise a vendu 24 simulateurs pour tester, avant leur lancement, les récepteurs GPS des 650 nanosatellites de la future constellation de télécoms OneWeb.

Elle a aussi vendu à Rockwell Collins et Honeywell un simulateur enregistreur qui reproduit le signal GPS pour les tests des avions. Avec les équipements de métro et leurs futures déclinaisons adaptées à la logistique et aux parkings, Joël Korsakissok vise 100 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les cinq ans. Il lui faudra commencer par lever 10 millions d’euros avant l’été pour financer la croissance de l’entreprise, qui passera de 30 à 50 salariés cette année.

Effectif : 30 salariés

Chiffre d’affaires : 4 millions

Activité : logiciel


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