EconomieTech - Médias

Apple promet 100 milliards de dollars à ses actionnaires

La  rumeur circulait depuis des jours. Le géant californien Apple a confirmé mardi soir son gigantesque plan de rachat d’actions à 100 milliards de dollars. Il s’agit, selon le cabinet d’analyse Birinyi Associates, de la plus grosse opération de rachat d’actions jamais annoncée par un groupe américain. Un projet titanesque qui s’inscrit dans la droite ligne de la tradition du groupe de Cupertino, qui a réalisé cinq des dix plus grosses opérations de rachat d’actions de l’histoire américaine.

Depuis 2012 et avant l’annonce de mardi, Apple aura ainsi rendu 275 milliards de dollars à ses actionnaires, dont 200 milliards en rachat d’actions. Le conseil d’administration a également voté une hausse de 16 % du dividende sur le trimestre.

VIDEO. Apple promet 100 milliards de dollars à ses actionnaires

Réforme fiscale

Cette opération pharaonique découle en partie de la réforme fiscale votée en fin d’année dernière par la majorité républicaine, qui a instauré  une taxe de 15,5 % sur la trésorerie stockée à l’étranger . Apple a annoncé en janvier qu’il rapatrierait l’essentiel de son cash détenu hors des Etats-Unis, soit 269 milliards de dollars.

Aucun calendrier n’a toutefois été donné pour l’opération de rachat d’actions. Le directeur financier Luca Maestri a indiqué que l’exécution de l’opération « prendrait du temps » mais que l’entreprise souhaitait « aller vite ». La réforme fiscale, qui a  ramené le taux d’impôt sur les sociétés de 35 à 21 % , réduira en outre le taux d’imposition effectif d’Apple à 14,5 % sur l’ensemble de l’année, a admis l’entreprise mardi.

Déception côté iPhone

L’annonce a largement éclipsé  les chiffres relativement décevants des ventes d’iPhone au deuxième trimestre, eux-mêmes compensés par le relèvement du prix de vente des derniers appareils (1.000 dollars pour l’iPhone X). Les ventes du produit phare de la marque à la pomme, l’iPhone, se sont élevées à 52,2 millions sur le trimestre (+3 %), alors que 53 millions étaient attendus par les analystes de la firme Factset.

Au total, les revenus tirés de l’iPhone, qui représentent encore l’essentiel des ventes et profits d’Apple, ont  progressé de 14 %, à 38 milliards au deuxième trimestre.

Dynamisme des services

Les performances du groupe ont également été dopées par le dynamisme des services payants, sur lesquels Apple mise pour faire évoluer son profil : les abonnements aux offres payantes (vidéos en streaming, Apple Music…) ont grimpé à 270 millions sur la période, soit 100 millions de plus qu’il y a un an. Les revenus tirés des abonnements ont, eux, bondi d’un tiers à 9,2 milliards de dollars. L’an dernier, les services ont généré 30 milliards de dollars de revenus, un montant qu’Apple compte porter à 50 milliards en 2020.

Selon les analystes de Morgan Stanley, chaque appareil Apple rapporte en moyenne 30 dollars à la firme, qui compte environ 1,3 milliard d’iPhone et autres iPad actifs et en circulation dans le monde. La banque estime que les services représenteront l’essentiel de la croissance des revenus de la firme au cours de cinq prochaines années.

Plus de 61 milliards de revenus

Au total, les revenus du groupe ont progressé de 16 % à 61,1 milliards de dollars au cours du deuxième trimestre clos en mars, pour des profits gagnant 25 % à 13,8 milliards.

A l’image des autres géants du Net, Apple a présenté mardi des performances indifférentes aux débats politiques et réglementaires qui les secouent. Amazon, Alphabet, Facebook et Apple ont à elles quatre affiché une croissance moyenne de leurs revenus de 28 % au cours des trois premiers mois de l’année , selon les calculs du « Wall Street Journal ».

VIDEO. Les Gafa pris au piège de l’image


Continuer à lire sur le site d’origine