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Crédit immobilier : les taux ont encore diminué en avril

Une bonne nouvelle qui laisserait presque de marbre : en avril, les taux des crédits immobiliers  ont une nouvelle fois diminué – d’un tout petit point de base (soit 0,01 %) – pour s’établir à 1,47 % en moyenne (toutes durées confondues et hors assurance et coût des sûretés) selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

Le coût des crédits logements descend ainsi en pente douce depuis la fin de l’été 2017. Ils retrouvent en avril leurs niveaux de l’hiver 2017. Dans le même temps – et c’est aussi u n signe d’ouverture de la politique de prêt – les durées des crédits accordés s’allongent lentement mais sûrement.

Les établissements cherchent ainsi à « solvabiliser » davantage de ménage qui n’auraient sans doute pas pu supporter le poids de mensualités plus élevées pour un prêt accordé sur dix ou quinze ans, par exemple.

Solvabilité altérée

Si la nouvelle va sans doute peu agiter les ménages, c’est tout d’abord que ce niveau de taux faible historiquement s’est désormais installé dans la durée. Cela fait deux ans que les taux d’emprunt restent inférieurs à la barre des 1,5 %.

Surtout, depuis plusieurs mois, ces conditions de financement pourtant très intéressantes ne suffisent plus à elles seules à aider les Français à acheter leur logement : en cause, la hausse des prix de l’immobilier qui « a trop altéré la solvabilité de la demande, depuis un an déjà », déplorent les auteurs du baromètre.

Pour ces derniers, cette hausse rapide des prix intervient de plus « alors que la dégradation des soutiens publics à la primo accession à la propriété intervenue depuis le début de l’année a provoqué l’abandon des projets immobiliers d’une partie des ménages modestes ».

La guerre des prix fait rage dans les banques

Pourtant les banques ne baissent pas les bras. Malgré une demande dégradée ces derniers mois, les prêteurs ont maintenu leurs objectifs commerciaux et continuent à se faire durement concurrence pour attirer de nouveaux clients.

Il faut dire qu’en banque de détail, la compétition est devenue rude et que les grands réseaux bancaires cherchent à maintenir le nombre total de clients qu’ils servent. Résultat : la guerre des prix continue de faire rage, et les conditions de crédit restent très ouvertes.

Au-delà de ces explications commerciales, l’environnement financier permet aussi de maintenir cette politique : « cette baisse est rendue possible par des conditions de financement et de refinancement de la production de crédits toujours excellentes. Elle bénéficie aussi de liquidités disponibles dans l’économie (sur) abondantes et bon marché », détaille l’Observatoire.


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