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Le nombre de médecins augmente en France

L’évolution contredit les idées reçues. Au 1er janvier 2018, la France comptait 226.000 médecins en activité, soit 1.500 de plus en un an et 10.000 de plus qu’en 2012. Depuis six ans, les effectifs de médecins ont ainsi progressé de 4,5 % selon une étude de la Drees, la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la santé, parue jeudi. La dynamique est particulièrement importante chez les médecins hospitaliers et les spécialistes (+ 7,8 %).

Plus de spécialistes

La dynamique est soutenue par la hausse du nombre de médecins hospitaliers mais surtout de spécialistes (+ 7,8 %). L’étude confirme ainsi une tendance observée depuis quelques années : on compte aujourd’hui  moins de médecins généralistes que de spécialistes.

En effet, sur les 226.000 médecins que compte la profession, 102.000 sont généralistes contre  124.00 spécialistes . Les spécialités qui regroupent les effectifs les plus importants sont la psychiatrie (6,8 %), l’anesthésie-réanimation (5,1 %), le radiodiagnostic et l’imagerie médicale (3,9 %).

Quelque 57 % des médecins sont des libéraux, 46 % ont une activité libérale exclusive et 12 % un exercice « mixte » (cumul d’une activité salariée et d’une activité libérale).

Une profession âgée, qui se féminise

Les femmes représentent 46 % de la profession, mais elles sont majoritaires parmi les médecins de moins de 60 ans (52 %), témoignant d’une féminisation croissante de la profession au fil des générations. Sur la seule année 2017, 59 % des nouveaux inscrits étaient des femmes.

La moyenne d’âge de la profession reste élevée à 51 ans, avec près d’un médecin sur trois qui a plus de 60 ans.

Pour leur statut, quelque 63 % des nouveaux médecins ont choisi d’être salariés, soit une proportion nettement plus élevée que parmi l’ensemble des médecins en exercice (43 %).

5,7 millions de Français dans des « déserts médicaux »

Sur la base de 2,5 consultations par habitant et par an, près de 5,7 millions de personnes, soit 8,6 % de la population, se trouvent dans une commune « sous-dense » en médecins généralistes et ont ainsi une accessibilité à des praticiens inférieure de 30 % à la moyenne nationale.

Principales zones concernées : les communes rurales périphériques des grands pôles urbains ou les « communes hors influence des pôles ». L’étude fait néanmoins remarquer qu’« un quart de la population habitant dans une commune sous-dense en médecins généralistes vit dans un pôle urbain, dont près de 18 % dans l’unité urbaine de Paris »

Les personnes âgées ne sont pas pénalisées

Les personnes âgées de 70 ans ou plus, qui recourent « 2,3 fois plus aux médecins généralistes que le reste de la population, n’ont pas plus de difficultés que le reste de la population à avoir accès aux soins. Au contraire, elles habitent « plus souvent dans les pôles urbains (hors Paris), qui sont peu touchés par la sous-densité ».

En dépit  des réformes pour améliorer l’accès aux soins , l’étude précise que les inégalités de densités de médecins généralistes « n’ont pas évolué depuis 1983 ». Le nombre de communes où s’est installé au moins un généraliste est même passé de 8.843 en 1981 à 9.595 en 2016.


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