EconomiePME - Régions

Click4Tag chasse la légionelle des climatiseurs

Que faire d’une technologie permettant de détecter et de dénombrer des micro-organismes ? Le chercheur Sam Dukan, qui l’a mise au point, a son idée sur la question. Avec l’aide de la SATT Sud-Est qui en est actionnaire à hauteur de 10 %, il a créé en 2014 une société de recherche, Click4Tag (C4T), pour exploiter méthodiquement les licences des six brevets déposés par Aix-Marseille Université. Sa méthode : créer une société pour chaque application visée. Deux sont déjà opérationnelles : Click4Hydro (C4H), depuis août 2016, et Click4Diagnostics (C4D) depuis mai 2017.

La première propose un kit de détection rapide du bacille Legionella pneumophila responsable de la légionellose, maladie infectieuse potentiellement mortelle. Avec sa technologie, les résultats sont connus en 2 jours, contre 10 avec les techniques traditionnelles de culture microbienne, un gain de temps considérable pour le contrôle des tours aéroréfrigérantes et des réseaux d’eau chaude sanitaire (piscines, habitat collectif…). Elle intéresse aussi les terrasses de café et les rayons fruits et légumes des supermarchés, contraints, depuis le 1er janvier, de vérifier régulièrement la qualité sanitaire de leurs appareils de brumisation. « Au niveau mondial, c’est un marché de presque 2 milliard d’euros », calcule Sam Dukan.

L’autre filiale, C4D, est orientée santé. Elle a pour but de détecter la légionelle chez l’homme en un temps record : 24 heures au lieu de 7 jours. Aux Etats-Unis, une récente étude indique qu’un patient infecté coûte 45.000 dollars à l’Etat. Détectée plus tôt, la prise en charge pourrait être quasi nulle.


Continuer à lire sur le site d’origine