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Le groupe Ricoh supprime 248 postes sur son site alsacien de Wettolsheim

D’ici à la fin 2018, 248 postes vont être supprimés sur le site alsacien de Ricoh, le groupe japonais spécialisé dans les marchés d’impression bureautique et industrielle. Cette mesure fait partie d’un « projet de transformation » du site haut-rhinois de Wettolsheim présenté mercredi dernier devant le comité central d’entreprise. Il comprend l’arrêt des activités toner et notices d’utilisation, la réorganisation de l’activité recyclage et un renforcement de la fabrication de papiers et rubans thermiques, « une activité d’avenir porteuse de développement et permettant d’assurer la pérennité du site », indique Ricoh Industrie France dans un communiqué. A cette fin, le groupe prévoit un investissement de 20 millions d’euros sur le site de Wettolsheim à l’horizon 2020.

Cette réorganisation s’inscrit dans un contexte de transformation numérique sur un marché extrêmement concurrentiel « affecté par l’objectif continuel de réduction des coûts d’impression des entreprises et des administrations », indique le groupe, qui dit voir sa « compétitivité menacée ». Seul site industriel français du groupe, l’usine implantée à Wettolsheim depuis 1987 emploie actuellement 950 personnes dont une centaine d’intérimaires et réalise un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros.

Plan de départ volontaire

Le groupe entend mettre en place un plan de départs volontaires qui complétera les reclassements et créations de postes relatifs à la réorganisation des activités recyclage et « thermique ». L’objectif annoncé par le groupe : limiter à 150 le nombre de licenciements. Ces mesures vont faire l’objet, à partir du 18 juin, de négociations avec les organisations syndicales. Mardi, en prévision de cette annonce, les salariés avaient mis en place un piquet de grève, destiné à obtenir une revalorisation des salaires. Il a été levé jeudi. « Nous savions déjà que l’activité toner avait des difficultés. Nous ne pouvons pas faire revenir l’activité, nous voulions doper les salaires avant de devoir négocier un PSE, puis un plan social. D’ici le 18 juin, nous allons nous concentrer sur la gestion de l’humain », explique Olivier Delacourt, délégué CFDT de l’entreprise.

En mars dernier, la dégradation du marché de la copie avait conduit la filiale française du groupe japonais à mettre au point un projet global de transformation comprenant, en France, un plan de sauvegarde de l’emploi concernant 360 salariés sur un total de 2.300. Le Groupe Ricoh emploie 110.000 collaborateurs dans le monde et a réalisé un chiffre d’affaires de 17,9 milliards d’euros en 2017.


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