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Kalray veut lever 35,7 millions pour valoriser ses processeurs intelligents

Après dix ans de développement et 60 millions d’euros d’investissements en R & D, les processeurs intelligents de Kalray sont fins prêts à convaincre la Bourse de leur potentiel industriel. Spin off du CEA, la société grenobloise a lancé, vendredi, son processus d’introduction sur Euronext Growth en vue de lever 35,7 millions d’ici au 7 juin. Un montant qui pourra atteindre jusqu’à 47,2 millions d’euros en cas d’exercice intégral de la clause d’extension et de l’option de surallocation.

L’opération est sécurisée par 22,8 millions d’engagements de souscription de ses investisseurs existants : CEA Investissement, Inocap Gestion, Safran Corporate Ventures… et de nouveaux actionnaires : Alliance Ventures de Renault-Nissan-Mitsubishi, Financière Arbevel et Definvest, géré par Bpifrance et le ministère des Armées. Ce montant inclut 12,4 millions de compensation de créances liées au remboursement de l’emprunt convertible émis en avril. « Certains actionnaires ont passé pas mal de temps à valider notre technologie, comme Renault-Nissan », souligne Eric Baissus, président du directoire de Kalray. Son processeur intelligent et superpuissant est déjà intégré au concept car Symbioz de Renault. Protégée par 23 familles de brevets, « notre technologie est en cours d’évaluation avec d’autres grands constructeurs mondiaux ».

Les data centers dès 2019

Avant de monter en puissance à bord des véhicules autonomes en 2021, Kalray mise, dès 2019, sur le marché des data centers intelligents. « Il devrait générer 90 % des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires que nous visons en 2022, soit 10 % de part de marché », projette-t-il. « Il y a une évolution due à l’adoption de cartes mémoires 100 fois plus rapides que les disques durs ». Sa solution de stockage intelligent KTC (Kalray Target Controller), qui est certifiée depuis avril par un organisme indépendant, est fabriquée par la Taïwan Semiconductor Manufacturing Compagny (TSMC). « Ce contrat n’est pas exclusif, nous avons un projet avec une usine en Allemagne », précise Eric Baissus.

Date de création : 2008

Président : Eric Baissus

Montant visé : 35,7 à 47,2 millions d’euros

Effectif : 61 personnes

Secteur : électronique


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