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RB3D met au point son second exosquelette civil

Fondée en 2001, près d’Auxerre (Yonne), par Serge Grygorowicz, RB3D aura connu tout le parcours d’une start-up avant l’heure. Spécialisée quelques années dans la mise au point de cobots pour le compte d’industriels soucieux d’intégrer l’assistance au geste sur leurs postes de travail, elle décide ensuite de créer des produits propres, baptisés exosquelettes. Elle lance actuellement le démonstrateur d’ExoTool, son second exosquelette civil spécialisé dans le port d’outils lourds. « Il assistera de manière active l’utilisateur, par exemple d’une meuleuse ou encore d’un marteau-piqueur », développe Serge Grygorowicz. La PME vise pour moitié avec ce nouveau produit le marché du BTP et de l’industrie. 

Lisser le bitume

Le domaine du BTP devrait à nouveau être intéressé par cette mise au point, sachant que le groupe Colas a auparavant accompagné la naissance d’ExoPush qui vient en aide aux opérateurs qui lissent le bitume des voiries, tâche plus que pénible. Il s’agit d’un râteau bardé d’électronique dont le manche télescopique assiste l’opérateur en augmentant la puissance de la poussée jusqu’à 50 kg, tout en corrigeant la posture du dos très sollicité. « Nous allons en construire une centaine cette année », assure le dirigeant.

Des versions militaires

Si les cobots, réalisés à façon, assurent encore 60 % du chiffre d’affaires qui atteint 2,8 millions d’euros, avec un effectif de 20 salariés, RB3D entend conserver son avance technologique européenne dans les exosquelettes actifs, à l’issue de plusieurs levées de fonds et d’une ingénierie dont l’investissement frise les neuf millions d’euros.

Tout le travail initial fait avec la Direction générale de l’armement (DGA) dans la réalisation d’un exosquelette qui allège le soldat lourdement chargé en mission, a été plus que précieux.

Faciliter les marches soutenues

Il se poursuit toujours avec une troisième version à l’étude encore plus élaborée. Après Hercule, puis Héraclès, pouvant embarquer jusqu’à 100 kg de charge et constitué en matériaux composites qui permet des marches soutenues et même d’effectuer de petits sauts, arrive Ogmios, du nom d’un dieu de la mythologie celtique gauloise aussi fort que les deux autres. « Mais ce ne sont pour l’instant que des prototypes, non engagés sur les théâtres d’opérations », précise le chef d’entreprise.


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