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Bestown Shop débordé par la ruée des adeptes du chanvre

A Besançon (Doubs), la boutique Bestown Shop, la première ouverte en France, selon sa fondatrice, Elodie Marchon, ne désemplit pas. Dans le quartier Rivotte, entre école et conservatoire, le nouveau commerce fait le buzz et attire des clients de toute la France. Ouvert fin octobre, il s’était tout d’abord spécialisé dans les liquides pour cigarettes électroniques. Deux mois plus tard, devant le succès du liquide au CBD, il se consacrait tout entier aux produits dérivés de cette molécule contenant moins de 0,2 % de THC, et donc non considérée comme un stupéfiant par la loi française . La file d’attente, jusque sur le trottoir, laisse le temps aux clients de se pencher sur le livre d’or, haut en couleur. Chichas et affiches égayent le magasin blanc et vert.

En bonne commerçante, la jeune femme prend le temps d’expliquer à chacun l’utilisation du produit, selon la formule choisie : huile à mettre sous la langue, spray, fleurs à infuser, cristaux, bonbons, crèmes… « Nous avons une clientèle de 35 à 90 ans, les clients ne viennent pas pour un usage récréatif mais parce qu’ils sont dans le besoin », explique-t-elle, un peu gênée par l’interdiction de vanter l’usage thérapeutique pour lequel de nombreux clients viennent pourtant.

Contrat d’exclusivité

Bestown est une marque déclinée en différentes gammes. Le best-seller est la fleur Well Jackson. Il y a aussi la Bisontine, la Elo Hash, la Bestown Dream… Ensuite vient l’huile dont quelques gouttes sous la langue, plusieurs fois par jour, calmeraient les douleurs des malades de sclérose en plaques ou de fibromyalgie. La petite entreprise se fournit en Suisse, chez un industriel proche de Lausanne avec lequel elle aurait signé « un contrat d’exclusivité sur une qualité haut de gamme », mais sa gérante ne donne pas de chiffres sur le volume des ventes, même si elle reconnaît qu’ils explosent.

Droit d’entrée

Les demandes de franchise aussi. Les candidats sont reçus, évalués puis envoyés à l’avocat de Bestown, afin de bien cadrer le partenariat. Une boutique a ouvert le 6 juin à Dole, d’autres ont ouvert ou s’apprêtent à ouvrir à Cannes, Melun, Béthune, Paris, Strasbourg, Orléans, Rouen. « Nous en compterons une vingtaine d’ici à fin juin », assure Elodie Marchon. Le concept est simple : un droit d’entrée de 30.000 euros pour afficher logo et marque, et la fourniture de toute la gamme de produits.


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