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La Barrière Automatique force la porte de l’international

Le camion fonce sur la borne escamotable. Le choc est violent, la cabine propulsée dix mètres en avant, démantelée, mais la remorque stoppée net dans son élan. La ferraille se tord, l’huile se répand sur le sol. Le crash-test est réussi : la nouvelle borne de la société La Barrière Automatique, intacte, est certifiée contre l’assaut d’un engin de 7,5 tonnes lancé à 80 km/h. C’était le point d’orgue de l’inauguration des nouveaux ateliers LBA, à Limonest, le 14 juin dernier.

L’entreprise, qui compte 80 salariés et réalise 17,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, a investi 2 millions d’euros pour doubler sa surface, quelques mois après le rachat des activités de sécurité de la société MBPS. Les bornes escamotables et road-blockers viennent s’ajouter à sa gamme de barrières en tous genres, assemblées manuellement (5.700 en 2017) : le modèle haute sécurité muni de herses, la traverse de 8 mètres de long pour bloquer un tunnel, ou la petite barrière d’autoroute à battement ultrarapide (0,5 seconde) et lecture optique, à qui elle doit son succès depuis dix ans.

Réseau de distribution

Ce best-seller au bras indégondable et incassable réalise à, lui seul, 40 % du chiffre d’affaires – et 100 % à l’international. « Notre activité française est saturée, avec plus de 70 % du marché de la barrière, explique Jean-Marc Sanchis, le directeur commercial. Notre marge de croissance est à l’export où les ventes sont ponctuelles, dans 22 pays, et les revenus aléatoires. » C’est pourquoi la société s’est attelée à la construction d’un réseau de distribution étranger, avec une première filiale en Russie, en prenant soin d’élargir son catalogue.

Résine dépolluante

La grande borne escamotable, un tube d’acier d’un mètre de hauteur pour 1,70 mètre enterré dans un scellement de sable et de béton, a été développée à partir du petit modèle MBPS, certifié pour résister à un petit véhicule à 50 km/h. LBA en escompte 5 millions de revenus d’ici deux ans. L’entreprise présente aussi, contre les véhicules béliers, une borne fixe habillée d’une enveloppe décorative en forme de flammèche. « L’esthétique de ce mobilier de sécurité crée un effet moins anxiogène en ville », souligne le directeur.

C’est le début d’une nouvelle gamme défensive dite Roc & Hyde, conçue avec l’agence Sanae, un concept bienveillant qui rend invisible  la protection antiterroriste des espaces publics. « Il intègre la prévention de la menace comme un nouvel enjeu architectural de l’aménagement urbain. » La borne Miss Hyde et le galet Roc, destiné, lui, à protéger des files d’attente sur les parvis de grands monuments, peuvent se faire bancs, jardinières, brumisateurs, luminaires, bornes wi-fi… Qui plus est, ces éléments fondus dans le décor, destinés à ne pas effrayer, sont recouverts de résine K-Life, aux propriétés d’assainissement de l’air par photocatalyse.


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