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SNCF : la CGT prépare un nouvel appel à la grève les 6 et 7 juillet

La CGT-cheminots persiste et signe. Alors que la CFDT, comme elle l’avait largement laissé entendre ces jours derniers, a confirmé vendredi par la voix du patron de la confédération, Laurent Berger, qu’elle ne poursuivrait pas la grève contre la réforme ferroviaire cet été, le syndicat cégétiste a lui déposé vendredi une DCI (Demande de concertation immédiate, étape indispensable avant le dépôt d’un préavis de grève) pour les vendredis 6 et samedi 7 juillet.

Si cet appel à la grève est confirmé, son impact sur le premier grand week-end de départs en vacances reste toutefois difficile à évaluer. Même si la base militante rejette toujours la réforme votée il y a 10 jours, le taux de participation aux arrêts de travail programmés depuis mars continue de s’effilocher.

Les derniers bataillons de grévistes épuisés

Vendredi 22 juin, le taux de grévistes est passé pour la première fois sous les 10 %, et samedi 23 juin, la SNCF a pu faire circuler près de 9 TGV sur 10. « Ils sont épuisés, tout comme nous d’ailleurs », confie un cadre de la SNCF, en parlant des derniers bataillons de grévistes. Sauf surprise, l’initiative isolée de la CGT (Sud-Rail, l’autre syndicat prêt à poursuivre le combat cet été, n’a pas encore fait connaître sa position) ne devrait donc pas perturber sensiblement les grands départs.

Sans doute la direction de la CGT-Cheminots le sait-elle. Mais elle donne ainsi des gages de sa pugnacité à la frange la plus radicale de sa base, tout en réduisant peu à peu l’intensité de la mobilisation. Le rythme des appels à cesser le travail devrait ainsi sensiblement ralentir dans les semaines à venir.

Dans ce contexte, la victoire obtenue jeudi devant les tribunaux tombe à pic.  La condamnation de la SNCF , qui se refusait à payer les jours de repos des grévistes, va faire du bien au porte-monnaie de certains d’entre eux, mais offre surtout aux syndicats une victoire symbolique qui permet une sortie du mouvement la tête haute. La direction l’a bien compris, annonçant qu’elle régulariserait la situation des agents concernés, même si elle fait appel du jugement.


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