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Un cadre sur trois a connu une mobilité professionnelle en 2017

Le climat est au beau fixe sur le marché de  l’emploi des cadres . Plusieurs indicateurs du baromètre Apec sur leur mobilité professionnelle viennent confirmer une tendance positive qui s’est encore accentuée en 2017. Quelque 240.000  recrutements de cadres (CDI et CDD de plus d’un an) ont été enregistrés l’an dernier, soit une progression de 10 % par rapport à 2016. Le niveau le plus haut jamais mesuré par l’Apec, selon le baromètre. Le solde net de créations de postes est de 53.800. L’essentiel des recrutements se concentre dans le secteur des services (72 % de l’ensemble), en particulier dans l’informatique, les télécommunications, l’ingénierie et la R&D.

Restructurations

Autre tendance positive : la mobilité des cadres est en expansion, elle aussi. Au 31 décembre 2017, 30,6 % des cadres du secteur privé ont connu un changement professionnel (contre 28 % en 2016 et 25 % en 2015). Parmi eux, 8 % ont changé d’entreprise, 9 % ont changé de poste en interne et 14 % ont connu un autre changement dans leur entreprise.

Dans 48 % des cas, les changements internes sont liés à des restructurations ou à des réorganisations. Seuls 15 % des cadres disent se voir imposer ce changement. Cette mobilité interne est en progression de +1,4 % sur un an. Le taux le plus haut depuis 2009. Et cette mobilité interne est inversement proportionnelle à l’âge :  plus les cadres sont jeunes , plus le taux de mobilité interne est élevé.

Ruptures conventionnelles en baisse

Pour ce qui est de la mobilité externe, les cadres sont majoritairement à l’origine de leur départ (58 % des cas). La rupture conventionnelle perd toutefois du terrain (-3 points) alors que la part des licenciements économiques est en hausse (7,5 %, soit +2,5 %). Malgré ce point négatif, la très grande majorité des cadres ayant changé d’entreprise en 2017 sont satisfaits de ce changement (87 %). Soit parce qu’ils apparentent leur changement à une promotion hiérarchique (52 %) et/ou que leur périmètre de responsabilité s’est élargi (50 %).

Les trois premiers facteurs dans le choix d’une nouvelle entreprise demeurent la rémunération (+13 points), l’intérêt des missions (+1 point) et la localisation de l’entreprise (+3 points). Par rapport à 2016, les raisons liées aux conditions de travail ou au secteur d’activité sont en recul au profil du facteur rémunération.

Lorsqu’on les interroge sur leurs perspectives de carrière, 64 % des cadres envisagent une mobilité professionnelle dans les trois années à venir. La mobilité interne reste privilégiée : 42 % d’entre eux envisagent de changer de poste au sein de leur entreprise dans les trois prochaines années. Avec quel objectif ? 61 % veulent développer de nouvelles compétences, 55 % pour augmenter leur salaire, et 40 % pour découvrir un autre métier ou d’autres tâches.


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