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Total : les bénéfices au plus haut depuis 2014

Total a tourné la page de la crise. Le bénéfice net publié ce jeudi par le pétrolier français au titre du deuxième trimestre n’avait jamais été aussi élevé depuis l’été 2014, à la veille de l’effondrement des cours du brut. Sur l’ensemble du premier semestre, la major tricolore a dégagé un résultat net ajusté de 6,4 milliards de dollars (5,5 milliards d’euros), en hausse de 28 %. Le retour sur capitaux employés dépasse 10 %, là aussi une première depuis 2014.

La principale explication, c’est bien sûr la violente remontée du prix du baril depuis la fin de l’année dernière. Au deuxième trimestre, le brent de la mer du Nord s’échangeait en moyenne à plus de 74 dollars le baril, 50 % plus cher que l’an dernier à la même époque. « Total en a pleinement tiré parti en restant concentré sur son efficacité opérationnelle », commente le PDG, Patrick Pouyanné, dans un communiqué.

Production record

Les résultats sont, logiquement, tirés par l’activité d’exploration et de production, celle qui est la plus sensible aux variations des cours. Total a produit 2,7 millions de barils équivalent pétrole par jour en moyenne au cours du deuxième trimestre, en hausse de près de 9%, un record. Outre la montée en puissance de champs comme Yamal (gaz naturel liquéfié en Sibérie), le groupe bénéficie des acquisitions réalisées ces douze derniers mois, en particulier  celle du danois Maersk Oil .

Autre moteur des bénéfices,  la réduction sans précédent des coûts engagée par Total en 2015 , comme l’ensemble des groupes pétroliers, pour faire face à la chute des cours. Le groupe dégage désormais du cash dès que le baril atteint 25 dollars. Or, le brent s’échange actuellement à près de 75 dollars… Total veut aller encore plus loin : le plan d’économies est porté de 4 à 4,2 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année, annonce le groupe ce jeudi. Quant aux investissements, ils n’augmentent toujours pas : ils seront compris entre 16 et 17 milliards de dollars en 2018, confirme Total. «La discipline sur les dépenses est résolument maintenue », déclare Patrick Pouyanné.

Démarrages en Angola, en Australie…

Total revoit légèrement à la hausse ses prévisions pour l’ensemble de l’année. La production devrait augmenter, non pas de 6 % mais de « plus de 7 % ». Le groupe compte sur le démarrage, dans les mois à venir, de projets de grande envergure comme Kaombo en Angola, Ichthys en Australie ou  Egina au Nigeria .

Total va acheter auprès de KKR-Energas deux centrales électriques fonctionnant au gaz naturel en France. Elles représentent ensemble une capacité de génération d’électricité de 825 mégawatts, annonce le pétrolier français ce jeudi. Le montant de l’acquisition n’est pas dévoilé. 

Total possède déjà deux autres centrales au gaz en France depuis sa prise de contrôle de Direct Energie. L’ensemble de ces capacités lui permettront de générer «plus du tiers de la consommation de ses clients particuliers et professionnels », explique dans un communiqué Philippe Sauquet, directeur de l’activité gaz, renouvelables et électricité. 


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