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Brexit : pour Boris Johnson, Bruxelles sort vainqueur des négociations

Boris Johnson a une nouvelle fois lancé une charge contre Theresa May et dénoncé la stratégie de celle-ci dans  les négociations pour le Brexit . Cible des attaques de l’ancien ministre des Affaires étrangères : le « plan de Chequers » proposé par Theresa May – et dont le nom est une référence à l’une de ses résidences.

Ce plan, qui prévoit le maintien d’une relation commerciale étroite entre le Royaume-Uni et l’UE après le Brexit, n’en finit pas de s’attirer les foudres des partisans d’un Brexit dur.

Drapeau blanc

« Le scandale du Brexit, ce n’est pas que nous avons échoué, c’est que nous n’avons pas essayé », assène en effet l’ancien ministre dans  une tribune parue dans le quotidien britannique « The Telegraph » .

Selon lui, et alors même que  les pourparlers s’intensifient à Bruxelles , le Royaume-Uni a pratiquement baissé les bras dès le départ. Avec le « plan de Chequers », Londres s’est lancé dans la bataille « en agitant un drapeau blanc « , juge ainsi Boris Johnson.

De ce fait, explique-t-il, enfonçant encore le clou, Bruxelles sortira vainqueur des négociations. « Je crains que le résultat inévitable soit une victoire pour l’UE, avec le Royaume-Uni mis au tapis, 12 étoiles tournant symboliquement autour de notre tête à moitié étourdie », écrit l’ancien ministre conservateur.

« Il peut y avoir certains aspects des propositions de Chequers qu’ils prétendent ne pas aimer […]. Mais en réalité, dans cette négociation, l’UE a jusqu’à présent remporté toutes les manches importantes », estime encore Boris Johnson.

Cap maintenu pour May

Ses attaques, très dures, sont les secondes que Theresa May doit encaisser en moins de 24 heures. Les propos de Boris Johnson font en effet écho à ceux tenus dimanche par  David Davis dans « The Guardian »L’ancien ministre, qui avait lui aussi démissionné du gouvernement du fait de son désaccord avec Theresa May, estime que le « plan de Chequers » était « presque pire que de rester dans l’UE ».

Les attaques de David Davis dans « The Guardian »

En dépit de ces attaques répétées, la Première ministre a, elle, promis de maintenir son projet, affirmant préférer une absence d’accord à des concessions accordées à Bruxelles.

Le négociateur en chef de l’Union européenne sur le Brexit, Michel Barnier, a de son côté appelé Londres à détailler en urgence sa proposition sur l’Irlande et ouvert la porte à une prolongation des négociations.

Alors que celles-ci étaient censées aboutir d’ici à un sommet des dirigeants des pays de l’Union européenne le 18 octobre, le Français a prévenu qu’un accord devait être trouvé « d’ici à mi-novembre », pour avoir le temps d’être ratifié par les parlements britannique et européen avant le Brexit, programmé fin mars 2019.


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