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Pharmagest obtient le remboursement de sa solution de télésurveillance

Coïncidence ou sens de l’à-propos ? Le jour même de la présentation du plan santé d’Emmanuel Macron, le  groupe nancéien Pharmagest a annoncé le 18 septembre que sa solution eNephro, développée depuis 2013 dans le cadre de l’appel à projets e-santé 2, sera  remboursée par la Sécurité sociale . Partenaire, dès l’origine, d’une étude conduite sur 630 malades, dont certains de ses propres patients, le CHRU de Nancy constituera le premier utilisateur de ce dispositif de télésurveillance dédié à l’accompagnement des insuffisances rénales.

«  Cette première nationale ne relève pas de l’effet d’annonce : nous travaillons depuis sept ans à améliorer le suivi des patients dialysés ou en post-greffe. Notre solution permet de réduire les hospitalisations et de renforcer le lien entre le patient et les professionnels de santé  », assure Erwan Salque, directeur des opérations e-santé de Pharmagest. L’étude lancée dans le Grand Est, à Lille et à Bordeaux, portait sur des patients dialysés ou transplantés. En renseignant régulièrement les champs d’une application dédiée, ces derniers ont retrouvé un rôle actif dans le suivi de leur pathologie. Transmises en temps réel à un réseau de soins incluant médecin traitant, néphrologue, équipes de dialyse, pharmaciens, infirmiers et aides-soignants, les données transmises ont permis soit de rassurer le patient, soit d’anticiper la dégradation de son état de santé.

58.000 bénéficiaires potentiels

Le service néphrologie du CHRU de Nancy, qui traite 1.200 patients transplantés, constituera le premier utilisateur de la plate-forme eNephro en y incluant progressivement des volontaires. La Sécurité sociale remboursera le protocole de télésurveillance post-greffe à hauteur de 225 euros TTC par semestre, soit 10 euros par semaine, et de 300 euros par semestre pour un suivi de dialyse. En France, le dispositif pourrait concerner 38.000 personnes transplantées et 20.000 dialysés.

Leader français de l’informatique officinale, le groupe Pharmagest, qui emploie plus d’un millier de salariés pour 147 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017, a amorcé sa diversification dans le domaine de l’e-santé dès les années 2000. La reprise, en 2012, de la start-up nancéienne Diatelic, spécialisée dans l’intelligence artificielle et les systèmes prédictifs de l’état de santé des patients, a permis d’amorcer les recherches sur la thématique de la néphrologie. L’intuition, qui arrive aujourd’hui à son terme, s’est avérée payante.


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