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EFA embarque sur les véhicules autonomes

Un tunnelier contrôlé vocalement et à distance par son conducteur ou un train de travaux sur une voie ferrée en réparation, un chariot à bagages autonome sous la soute des avions : ce sont quelques-uns des chantiers de l’électronicien EFA, PME franco-allemande de 95 salariés, dont la branche française est installée à Fondettes, près de Tours (Indre-et-Loire).

Au printemps dernier, son dirigeant Benoit Beaumont a présenté un boîtier doté d’un outil de reconnaissance de la voix pour des engins de travaux publics, baptisé « Evas » (« Embedded voice assistant system », système embarqué à commande vocale).

Alors directeur d’une filiale commerciale de produits électroniques outre-Rhin, Benoit Beaumont s’est lié d’amitié avec un homologue, Maximilian von Puttkamer. Au début des années 2000, les deux trentenaires veulent se lancer dans l’entrepreneuriat et choisissent de croiser leurs participations. Le Français prend 40 % d’EFA Allemagne et réciproquement. Ils étaient deux. Ils seront bientôt plus de 100 et l’ensemble réalise 18 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 10 en France. Les prévisions laissent présager d’une croissance supérieure à 20 % en 2018.

Tous types de véhicules

D’abord négociant en composants électriques et électroniques, EFA est devenu concepteur, puis assembleur spécialisé dans l’électronique pour les engins mobiles : systèmes de détection, chaîne de traction automatisée, boîtiers de commandes, systèmes d’alarmes… Les trois activités, négoce, conception, et industrie s’équilibrent en trois tiers équivalents. « Nous touchons à tous les véhicules terrestres ou maritimes, qui travaillent dans des conditions parfois dégradées », explique Benoit Beaumont, président.

C’est le segment du  véhicule autonome dans le secteur industriel qui tracte EFA. Les trains d’entretien et de travaux ferroviaires de Socofer, les machines d’Haulotte, les chariots élévateurs de Manitou, la demande explose. « Pour l’instant, nous ne touchons pas à l’aéronautique, seulement aux matériels de servitude aéroportuaire. Mais les constructeurs y pensent aussi », s’enthousiasme Benoit Beaumont. L’automobile ? « On a des touches », poursuit le dirigeant qui équipe la chaîne de traction des Mehari électriques, mais qui sait aussi que d’ autres géants comme Bosch, Valeo ou les Gafa sont déjà très avancés sur ce marché grand public.

Effectif : 100 salariés

Chiffre d’affaires : 18 millions

Activité : électronique


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