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Bruno Le Maire : « Je souhaite poursuivre ce que je fais » à Bercy

A la veille de  l’annonce du remaniement , le ministre de l’Economie et des Finances a profité de la tribune qui lui était offerte par le « Grand Rendez-vous » Europe 1 – « Les Echos » – CNews pour réaffirmer sa détermination à poursuivre son travail au même poste. Quatorze mois après avoir rejoint  Emmanuel Macron , Bruno Le Maire s’est dit toujours aussi « enthousiaste de servir un président de la République qui sait où il va »« J’aime ce que je fais […] Le chômage baisse, les comptes publics sont tenus, la croissance est en train de revenir. Je souhaite poursuivre ce que je fais. »

ADP : «L’Etat gardera la dernière main »

Les difficultés politiques actuelles, ponctuées par les démissions successives de  Nicolas Hulot et de  Gérard Collomb et abondamment commentées par les médias, ne doivent pas faire oublier, a-t-il martelé, les avancées réelles obtenues par l’exécutif. « Regardez ce qui s’est passé cette semaine dans le domaine qui est le mien », a-t-il avancé, avant de citer notamment en exemple la  privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) dans le cadre de la loi Pacte.

« L’Etat gardera la dernière main et le contrôle sur le choix de l’investisseur principal dans ADP », a-t-il solennellement promis, tout en défendant les raisons stratégiques ayant présidé à ce désengagement : « Est-ce que le rôle de l’Etat est de toucher des dividendes sur des activités qui sont principalement du parking, des boutiques de luxe et des hôtels, à l’origine des deux tiers des bénéfices d’ADP ? Ou est-ce que l’Etat ne devait pas au contraire récupérer ces 9 à 10 milliards d’euros qui se trouvaient immobilisés dans ADP pour les placer et investir dans les innovations de demain ? » a-t-il feint de s’interroger, en précisant que cette somme rapportera « entre 250 et 300 millions d’euros chaque année, soit entre 2,5 et 3 milliards sur dix ans », à investir dans la recherche médicale, les énergies renouvelables et la question clef de leur stockage ou encore l’intelligence artificielle.

Autre tout récent « succès » mis en avant par le ministre de l’Economie et des Finances : la promesse arrachée à l’Allemagne qu’une décision serait prise d’ici à la fin de l’année, c’est-à-dire au dernier conseil européen de 2018, concernant la  taxation des Gafa et autres géants du numérique. « La France a permis de débloquer les choses en proposant la clause d’extinction : dès qu’il y aura une solution globale et internationale au niveau de l’OCDE, cette solution internationale prendra la place de la solution européenne. » La vocation de l’Europe, a conclu Bruno Le Maire, « est d’être devant, pas derrière ».

Pour réécouter l’intégralité de l’interview : 


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