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Remaniement : Agnès Pannier-Runacher, une experte à Bercy

Un pied dans le public, un pied dans le privé. Agnès Pannier-Runacher, 44 ans, retrouve les couloirs de Bercy pour remplacer  Delphine Gény-Stephann  comme  secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances . Saura-t-elle mieux trouver sa place que sa prédécesseur, dans l’ombre de Bruno Le Maire, qui gardait la main sur les dossiers industriels les plus sensibles ? Toutes deux ont en commun d’avoir navigué dans les prestigieuses directions de Bercy, avant de rejoindre le secteur privé.

Réseau de hauts fonctionnaires

Contrairement à Delphine Gény-Stephann, Agnès Pannier-Runacher a déjà expérimenté  plusieurs postes politiquement exposés . Ancienne élève de Sciences Po, diplômée d’HEC et de l’ENA, cette ancienne inspectrice des finances a été directrice de cabinet du directeur des Hôpitaux de Paris (AP-HP), puis a contribué à la création du Fonds souverain d’investissement (FSI) sous Nicolas Sarkozy, dont elle était directrice financière. En 2014, elle figurait en 39e position du classement Choiseul des « leaders de l’économie sur lesquels il va falloir compter ». Pour la petite histoire, le numéro un de ce classement n’était autre que… Emmanuel Macron, à l’époque secrétaire général adjoint à l’Elysée !

Agnès Pannier-Runacher fait partie du vaste réseau de hauts fonctionnaires que le chef de l’Etat s’est constitué pendant sa campagne. Après son passage dans le privé en 2012, d’abord chez Faurecia, puis en tant que numéro deux de la Compagnie des Alpes, cette mère de trois enfants, mariée à un directeur opérationnel chez Engie, se frotte de nouveau au politique en s’investissant, dès la première heure, dans la campagne d’Emmanuel Macron. Elle est d’abord référente d’En Marche dans le 16e arrondissement de Paris, puis intègre  la commission d’investiture chargée de désigner les candidats aux législatives .

Une proximité avec le chef de l’Etat qui lui a d’ailleurs valu d’être citée parmi  les candidats potentiels à la tête de la Caisse des Dépôts ou d’Air France. Elle est finalement  nommée secrétaire d’Etat à Bercy dans le gouvernement d’Edouard Philippe, où l’on cherche à la fois à préserver la mixité et la présence de candidats de la « société civile ».


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