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Près d’un retraité sur deux a surestimé le montant de sa pension

Pour bien préparer sa retraite, il faut s’y prendre tôt. Plus précisément vers 42 ans, selon les retraités interrogés par OpinionWay pour un sondage commandé par les régimes complémentaires Agirc-Arrco et publié ce lundi.

Les sondés – plus de 10.000 personnes parties à la retraite depuis moins de trois mois – disent, eux, avoir commencé à se renseigner sur leurs droits plus de dix ans plus tard, en moyenne à 53 ans. Trop tard, estiment-ils.

L’enquête pointe leur méconnaissance de l’impact sur leur retraite des grandes étapes de la vie (mariage, naissances, congé sabbatique, temps partiel, expatriation, création d’entreprise…). La grande majorité (82 %) juge qu’il aurait été utile qu’ils soient mieux informés à l’époque. Près de sept retraités sur dix (68 %) affirment même qu’ils auraient « certainement » ou « probablement » fait d’autre choix s’ils avaient su.

Conséquence, le montant de leur pension de retraite a surpris la plupart de ces « néoretraités ». Pour 30 % d’entre eux, il est « légèrement inférieur » à leur estimation et pour 17 %, il est même « nettement inférieur ».

Les démarches jugées « faciles »

Ces résultats ne sont pas une surprise pour François-Xavier Selleret, le directeur général de l’Agirc-Arrco : « Le souhait d’information nous conforte dans l’idée d’aller au contact des Français pour répondre à leurs questions ». Avec les « Troisièmes rendez-vous de la retraite », organisés toute la semaine, qui permettent aux assurés de se renseigner dans l’un des 100 centres d’information, mais aussi avec le simulateur de retraite M@rel, lancé il y a deux ans et demi, ainsi que l’application mobile « Smart’retraite » depuis un an.

Point positif : les démarches, quand elles sont entreprises, sont jugées « faciles » par la majorité des sondés : demander sa retraite (74 %), accéder à un interlocuteur conseil (62 %), trouver des informations (60 %) ou encore estimer le montant de leur pension (55 %). « On a voulu simplifier les démarches et développer de nouveaux services, mais ils restent insuffisamment connus », reconnaît François-Xavier Selleret.

L’enjeu est donc de mieux faire connaître ces outils « à l’ensemble des assurés, à tout âge ». Car pour le directeur général de l’Agirc-Arrco, « il n’y a pas un âge donné » pour commencer à préparer sa retraite. « Ayons le « réflexe retraite » à chaque fois que nous faisons un choix de vie, qu’il soit professionnel ou personnel, et pensons à en informer le régime de retraite pour qu’il propose les outils les plus adaptés ».


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