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« Gilets jaunes » : les réactions politiques se multiplient

Sur le mouvement des «  gilets jaunes », il y a les réactions pragmatiques, chiffrées, et d’autres plus politiques. Le réseau social Twitter a une nouvelle fois été plébiscité, nombreux sont ceux qui s’y sont exprimés.

Du côté du  gouvernement , le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a d’abord partagé quelques chiffres : « 36 500 manifestants sur l’ensemble du territoire (dont 5 500 à Paris) ». Avant de déclarer «intolérables » certains actes de violence dans la capitale et d’affirmer son soutien aux effectifs mobilisés.

Le Premier ministre s’est également exprimé sur ce réseau social, s’affichant aux côtés des forces de police et soulignant les « symboles de la France mis en cause ». L’Arc de Triomphe a effectivement été tagué avec ce message : « les gilets jaunes triompheront » et la tombe du soldat inconnu a été encerclée.

La maire de Paris « indignée » et « triste »

Anne Hidalgo s’est aussi fendue d’un tweet.

A droite, un communiqué publié

Gilles Platret, porte-parole des Républicains, a publié sur son compte personnel un communiqué au nom de son parti, estimant « impératif » que l’exécutif « fasse un geste significatif en direction des justes réclamations des ‘gilets jaunes’ ».

Jean-Luc Mélenchon dénonce un anarchement

Le leader de la France insoumise a au contraire dénoncé « un incroyable acharnement contre les manifestants pacifiques place de l’Etoile », accusant le pouvoir de chercher « un grave incident pour jouer sur la peur ». 

A l’extrême droite, on dénonce « l’ensauvagement de la société »

Le Rassemblement national (ex-FN) débattait ce samedi, au sein de l’Assemblée nationale, de « l’ensauvagement de la société » et du « terrorisme civil » qui s’applique dans les « zones de non-France », selon les termes de Marine Le Pen, qui appelle à une « restauration de l’Etat ».

« Allons-nous de la délinquance à l’ensauvagement de la société ? C’est vrai que tout porte à le croire », a déclaré la présidente du RN à l’issue de ce colloque.

La droite de la droite accuse aussi le gouvernement 

« C’est le gouvernement qui laisse faire les casseurs systématiquement tous les samedi pour discréditer un mouvement populaire », a accusé Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France. « Le gouvernement met en scène chaque samedi des violences, alors qu’il suffirait d’empêcher les casseurs d’atteindre les Champs Elysées », a-t-il déclaré sur LCI, en réclamant la démission du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, un « incapable » et un « manipulateur ».

Son rival de la droite de la droite, Florian Philippot, président des Patriotes, a lui aussi estimé que le président « cherche l’incident à Paris ». 

La CGT manifeste aussi

Les incidents entre « gilets jaunes » et forces de l’ordre en cours depuis samedi matin à Paris « discréditent les mouvements sociaux » et vont même à leur encontre car « ça fait peur aux gens de manifester quand on voit de telles violences », a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

« On sait bien qu’il y a un certain nombre de groupes, qui sont peu nombreux mais qui font beaucoup de dégâts, et qui discréditent les mouvement sociaux », a-t-il relevé en marge d’une manifestation organisée dans la capitale à l’appel de son syndicat.

Confronté à une défiance à l’égard des syndicats, il a assuré que la CGT ne voulait « récupérer personne, quand les ‘gilets jaunes’ ne sont pas d’accord, on ne va pas s’imposer ».

François Hollande condamne également

L’ancien président de la République dénonce des violences « inadmissibles, intolérables, inqualifiables ».


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