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Formation : le CNAM va se multiplier dans les territoires

Mettre la formation au service du développement économique dans les bassins d’emplois éloignés des métropoles : c’est toute l’ambition du projet « CNAM coeur des territoires » du Conservatoire national des arts et métiers. Un chantier pleinement d’actualité en pleine  crise des « gilets jaunes »« Il s’agit de concilier développement de notre activité et inclusion sociale », explique aux « Echos » son administrateur général, Olivier Faron.

Concrètement, le CNAM projette d’ouvrir dans les trois années à venir une centaine de centres dans des villes moyennes qui se rajouteraient aux 150 existants. Ils irrigueront des bassins d’emplois de 30.000 à 100.000 personnes, tous éloignés d’un centre CNAM régional ou d’une autre structure de formation, et marqués par la prégnance de jeunes décrocheurs où de chômeurs de longue durée.

Premier démarrage en septembre 2019

Un premier lot d’une trentaine d’implantations fait l’objet d’un travail de diagnostic fin des besoins en compétences pour un premier démarrage visé en septembre 2019. Parmi elles figure Chaumont où une séance de rodage vient d’avoir lieu en présence de sa maire, Christine Guillemy, par ailleurs vice-présidente de la région Grand Est, en charge de la formation initiale, des lycées et de l’apprentissage.

Salariés, artisans, patrons de TPE/PME ou chômeurs pourront d’abord trouver dans ces centres des conseils pour mieux répondre à leurs besoins. Ce faisant, on peut imaginer que le CNAM se place pour les futurs appels d’offres destinés à choisir les opérateurs du Conseil en évolution professionnelle auquel chacun a droit gratuitement de par la loi. « C’est dans le radar », reconnaît Olivier Faron.

Formations à distance

Dans un premier temps, les centres dispenseront une cinquantaine de formations à distance en matière de numérique, de gestion de PME ou encore d’entrepreneuriat. Toutes de niveau BAC à BAC+4. Et toutes éligibles au Compte personnel de formation (CPF), qui sera utilisable sans intermédiaire l’année prochaine à la faveur de sa bascule d’heures en euros.

Soutenu par Muriel Pénicaud à qui il a été présenté il y a deux mois, le projet, récemment  labellisé « Coeur de ville » , sera lancé en grande pompe en avril. Sans doute avec le soutien de La Poste. L’établissement pourrait jouer un rôle d’information sur les centres du CNAM, voire mettre des locaux à disposition.


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