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Le Périgord veut relancer sa production de foie gras d’oie

Oie ou canard ? La question qui divisait jadis les amateurs de foie gras se pose de moins en moins. Le Périgord, qui maintient cette tradition, élève à peine 100.000 oies par an contre plus de 3 millions de canards. Des élevages  qu’on retrouve aussi dans le Gers et marginalement dans les Landes. Si le gavage des oies remonte à l’Egypte ancienne, ces animaux ont perdu leur importance au profit des canards, à partir des années quatre-vingt.

Dotée d’un caractère bien trempé, l’oie s’avère plus compliquée à élever et à gaver qu’un canard, notamment en raison de ses trois ou quatre repas quotidiens. Son foie gras à la texture plus onctueuse, est pourtant succulent et sa chair très goûtue.

IGP contre les importations de Hongrie

Les professionnels qui ont créé la marque collective Oie du Périgord, espèrent bien la voir se transformer en IGP Oie Grasse du sud-ouest, dans les deux ans à venir. Le dossier est aujourd’hui dans les mains de l’Inao. « L’intérêt est de relancer l’intérêt des consommateurs et des transformateurs et de protéger notre production contre les importations, notamment de Hongrie », explique Jean-Francois Fanner, directeur de la coopérative Sarlat Périgord Foie Gras. Principal opérateur avec une vingtaine d’adhérents, celle-ci a l’ambition d’atteindre rapidement les 80.000 oies produites par an, contre 50.000 actuellement.

La filière est désormais en place. A l’initiative de l’Association Foie Gras du Périgord, le territoire s’est doté à Prats-de-Carlux d’un couvoir permettant de produire les oisons localement. Dès lors, la perspective d’obtenir cette  IGP suscite l’intérêt de nouveaux acteurs comme la société Terra d’Auca (terre d’oie en occitan) qui associe quatre petits producteurs locaux. Elle pourra s’appuyer sur Delmond Foie Gras, la filiale spécialisée de l’abattage de la coopérative  Terres du Sud . Avec l’ambition d’arriver rapidement à 20.000 oies par an.


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