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Cryptomonnaies : les déboires des particuliers face au plongeon des cours

« J’ai tout perdu ! » Depuis  l’éclatement de la bulle des cryptos , les témoignages se multiplient sur  les mauvaises expériences de particuliers qui ont vu leur investissement  réduit à néant . Certains ont parié sur le rebond du marché et ont aggravé leur sort. Ce fut notamment le cas en novembre lors de la nouvelle correction des cours, selon Chainalysis.

La spéculation à court terme sur des actifs aussi volatils et imprévisibles que sont les cryptos a fait des victimes. En mai 2017, Henry Blodget, le célèbre analyste de la bulle Internet, avait estimé que la valeur du bitcoin pouvait tout aussi bien grimper à 1 million de dollars que chuter à zéro.

Grisés par leurs succès lors de l’envolée des cryptos l’année passée, les traders amateurs ont péché par excès de confiance en 2018. Les conseils des gourous autoproclamés ne  les ont pas aidés . Ils sont restés globalement très optimistes malgré le plongeon des cours. De nombreuses arnaques ( pyramides de Ponzi , « pump and dump  »…) ont aussi dépouillé les plus crédules des particuliers en leur promettant de faire fortune rapidement et de manière sûre.

Au printemps, 35 % des Européens et des Américains estimaient que les cours des cryptos  allaient progresser dans les 12 mois , selon le sondage d’Ipsos pour le compte d’ING en avril. Les plus optimistes étaient les Turcs (51 %), Roumains (45 %) et Espagnols (41 %), et les plus méfiants les Néerlandais, Australiens et Autrichiens avec 21 %.

Les Français étaient 29 % à parier sur la hausse des cours. Plus d’un Européen sur deux estimaient que détenir une action était aussi ou plus risqué qu’une crypto. Un sur cinq pensait même que l’immobilier et l’or étaient des placements plus dangereux que les devises 2.0. Ces dernières ont des risques de mouvements extrêmes beaucoup plus forts que les actifs traditionnels.

Goût du risque

Parmi les principales  raisons d’investir sur ces nouveaux actifs figurait en tête l’espoir d’un très fort retour sur son investissement (un sondé sur deux), selon un sondage de Clovr, à l’automne aux Etats-Unis.

 Le fait que des personnes de leur entourage aient franchi le pas (39 %), la peur de rater une opportunité (35 %) étaient aussi des motifs d’investir. 60 % jugent que les crypto étaient trop risquées pour y investir et une personne sur deux estimait ne pas avoir de connaissances suffisantes. Un peu plus d’un quart déclaraient que cet investissement « était trop beau pour être vrai ».

Ce sont les catégories les plus portées sur les risques qui investissent le plus sur les devises 2.0. Les Millennials – nés dans les années 1980 et 1990 – étaient deux fois plus nombreux (41 %) que la génération issue du baby-boom (18 %), née dans les années cinquante, à s’être laissés tenter. Les hommes, davantage portés sur les placements risqués, sont près de deux fois plus nombreux (43 %) que les femmes (23 %), à avoir tenté l’aventure des cryptos.

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