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Imadis interprète les images radiologiques à distance

Les cinq postes de travail et leurs trois grands écrans sont disposés en arc de cercle. Chaque opérateur est coiffé d’écouteurs et d’un micro. Imadis vient d’ouvrir à Bordeaux son deuxième centre de téléradiologie. En créant Imadis en 2009 à Lyon, les deux jeunes radiologues, Nicolas Girouin et Vivien Thomson, président d’Imadis avait fait un constat toujours valable aujourd’hui : « On observe une pénurie de radiologues alors que dans le même temps on fait de plus en plus appel à  l’imagerie médicale . »

De fait, comme d’autres sociétés qui se sont engouffrées sur ce créneau de la téléradiologie, dont CTM (ex-CGTR) ou Acetiam, l’activité d’Imadis a progressé rapidement. Elle consiste aujourd’hui à assurer une permanence la nuit et le week-end pour 42 hôpitaux en France métropolitaine ainsi qu’à Mayotte et à La Réunion. C’est le cas de l’hôpital de Pau dont le service des urgences voit sa fréquentation augmenter. « Pour assurer une permanence de nuit il faudrait que nous soyons au moins 10 alors que nous avons 7,5 postes de radiologue. Nous avons choisi Imadis sur appel d’offres, car leur procédure est très codifiée avec une qualité avérée », assure Paul Money médecin radiologue. L’hôpital de Pau sous-traite ainsi l’interprétation de 12 à 15 scanners chaque nuit pour un coût mensuel d’environ 15.000 euros.

Outil informatique sécurisé

En amont de chaque cas, un peu comme dans un service d’urgence, un radiologue joue le rôle de régulateur. L’examen est pratiqué à l’hôpital par un technicien. Le cliché est envoyé via un outil informatique sécurisé, développé par la  DeepLink Medical , dans les locaux d’Imadis. Il est alors examiné par l’un des radiologues de garde.

Le développement passait par le fait de pouvoir recruter d’avantage de radiologues vacataires. « A Lyon, le nombre de professionnels disponibles est limité. Des collègues de Bordeaux étaient intéressés », explique Nicolas Girouin. Imadis travaille dorénavant avec 125 médecins radiologues, dont 30 associés, pour un chiffre d’affaires qui était l’an dernier de 4,3 millions d’euros, avec plus de 170 patients examinés chaque nuit.


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