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Les premiers robots kiosques d’Hease Robotics bientôt en service

Hease Robotics vient de commencer à livrer ses vingt-cinq premiers robots kiosques à cinq de ses clients. Certains seront installés dans des magasins Leclerc. Ils serviront de bornes d’information mobiles. Dotés d’un écran tactile et de deux « yeux » expressifs, ils pourront renseigner les clients à la recherche d’un produit, vanter des promotions, faire des animations commerciales, poser des questions via un quiz interactif.

Créé en novembre 2016, Hease Robotics assemble ses robots dans son atelier de Bel Air Camp, sur un ancien site d’Alstom Transport transformé en pouponnière de start-up à Villeurbanne. Après avoir autofinancé et réalisé un premier prototype en cent jours en 2016, la jeune société a fait de premières expérimentations dans des lieux publics en 2017. En particulier à la gare TGV d’Aix-en-Provence. A la descente du train, le robot répond aux questions des voyageurs sur les taxis et les bus disponibles, notamment.

Industrialiser la fabrication

« On est parti des usages, explique Jade Le Maitre, cofondatrice de la start-up lyonnaise. Avec pour projet de renouveler les banques d’accueil, d’apporter de l’information aux visiteurs. » Pari gagné. Les premiers tests ont montré que ces robots kiosques généraient vingt fois plus d’interactions qu’une borne classique d’information. « Le plus difficile a été d’industrialiser la fabrication de ces robots », poursuit la jeune ingénieure, experte en interaction homme-machine. Pour donner vie à ce robot de service, Hease Robotics s’est rapproché d’entreprises françaises et européennes majoritairement, d’une fonderie de la région lyonnaise et d’un fabricant de cartes électroniques français en particulier. Pour la coque en polyuréthane, elle a fait appel au plasturgiste allemand Thieme, implanté à Strasbourg. Seul le moteur a été sourcé en Chine.

Pour l’instant, la société lyonnaise se focalise sur des applications dans le retail, dans les gares et aéroports. Ensuite, elle abordera les bornes d’accueil dans les entreprises. En priorité sur les marchés français et européens et l’Afrique du Nord. Parmi ses premiers clients et partenaires, outre les centres Leclerc et la Sncf, Vinci Energies, Total, Unibail-Rodamco. Elle a signé des contrats avec deux aéroports français et étranger. Dans les prochaines semaines, elle va accélérer la cadence de montage de ses robots dans un nouvel atelier au Bel Air Camp. Objectif : vingt robots par mois en 2019.

Hease Robotics, qui emploie 34 personnes, n’a pas eu besoin de faire de levée de fonds. Elle a rejoint Holnest, le club de business angels créé par Jean-Michel et Alexandre Aulas. Cette structure qui réunit des entrepreneurs et représentants de family office souhaite accompagner des start-up en croissance. Un accompagnement qui pourrait lui être bien utile pour sortir un nouveau robot tous les deux ans, comme elle le projette, et porter ses effectifs à une centaine de salariés dans trois ans.


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