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Formation : année record pour Agefos PME

En attendant de  connaître son avenir , Agefos PME peut afficher la satisfaction du devoir accompli : le plus gros des organismes collecteurs des fonds de la formation professionnelle (OPCA), a battu tous ses records en 2018. Pour le dernier exercice dans son périmètre pré-réforme Pénicaud, il a engagé plus de 1 milliard d’euros d’actions de formations, soit 20 % de plus qu’en 2017, qui ont bénéficié à 820.510 personnes.

« Tous les dispositifs de formation ont tourné à plein, même les contrats de sécurisation professionnelle malgré la baisse du nombre de licenciements économiques », assure son directeur général, Joël Ruiz. C’est particulièrement le cas des contrats de professionnalisation – l’autre forme de l’alternance avec l’apprentissage – pour lesquels Agefos PME a engagé 350 millions pour 50.000 bénéficiaires (+5.500). C’est le cas également de la préparation opérationnelle à l’emploi (44.000 financées, +13.000), un dispositif qui finance une formation préalable à une embauche.

Les salariés se sont aussi  rués sur leur compte personnel de formation (CPF) . L’OPCA avait prévu 35.000 demandes de mobilisation. L’exercice 2018 s’est terminé sur plus de 47.000 demandes pour un montant total de 140 millions, l’obligeant à puiser dans les fonds mutualisés. « La montée était prévisible, mais pas à ce point », confie Joël Ruiz qui s’attend à une poursuite de l’engouement.

Montée en régime

Comment expliquer ces chiffres ? Le directeur général d’Agefos PME met en avant trois raisons. Primo, la fin annoncée de certains dispositifs, comme le CPF en heures, d’autant que certains organismes de formation n’ont pas hésité à jouer des incertitudes liées à sa  bascule en euros, effective depuis le 1er janvier , pour pousser les salariés à s’en servir.

Secundo, la forte demande de montée en compétences que traduit l’engouement pour les contrats de professionnalisation.

Dernier argument enfin : toute réforme de la formation professionnelle exige trois années avant de donner à plein. Le millésime 2018 a donc bénéficié de la montée en régime de celle de 2014. Si on extrapole ce théorème à la réforme Pénicaud, il faudrait attendre 2022 pour que les  OPCO – qui vont remplacer les OPCA – assurent à plein leurs nouvelles missions…


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