EconomieÉconomie France

Le gouvernement défend ses réformes auprès des patrons étrangers

Quelque 120 dirigeants de groupes étrangers (Intel, JPMorgan, ArcelorMittal, Adecco, Snapchat, Merck, Moderna…), les ministres Bruno Le Maire (Economie) et Franck Riester (Commerce extérieur), le commissaire européen Thierry Breton et le chef de l’Etat en fin de journée. L’exécutif a ressorti ce lundi le grand jeu pour promouvoir la France auprès des investisseurs internationaux réunis à Versailles pour la quatrième édition de « Choose France ».

« Une très bonne édition », s’est félicité Bruno Le Maire, qui en ce lendemain d’élections régionales , en a profité pour souligner : « Choose France, c’est pour les Français ! Ce sont 22 projets d’investissement concrets qui vont créer 7.000 emplois. Cela ne tombe pas du ciel ! »

Devant les chefs d’entreprise conviés à un déjeuner au château de Versailles, le ministre s’est employé à faire une nouvelle fois la pédagogie des mesures engagées depuis le début du quinquennat pour restaurer l’attractivité de la France : la baisse de l’impôt sur les sociétés et des impôts de production, la simplification des démarches administratives, etc. « On sent chez les dirigeants étrangers la satisfaction de voir que le pays se réforme et que sa politique reste pro-entreprise », insiste Franck Riester.

Du côté des investisseurs, Charles Brand, président Europe Asie Centrale de Tetra Pak qui a annoncé un investissement de 100 millions d’euros à Châteaubriant le reconnaît volontiers : « Le dialogue avec le gouvernement français est positif. On sent une envie forte de la France de faciliter la vie des investisseurs étrangers ».

Plan de relance

En 2020, l’Hexagone est resté la première terre d’accueil des investissements étrangers en Europe, de justesse toutefois, talonné par le Royaume-Uni. Alors que la reprise se profile, « le gouvernement a choisi la bonne fenêtre de tir pour organiser Choose France, estime Eric Fourel, président d’EY en France. Le contact physique est crucial pour créer de bonnes conditions d’échanges. Cette opération remet l’attention sur la France ».

La période est décisive. Tous les gouvernements européens ont inscrit dans leur plan de relance des mesures pour améliorer leur attractivité. La France ne fait pas exception avec son plan de 100 milliards d’euros qui réserve 35 milliards au renforcement de la compétitivité.

Verdissement de l’économie

Point positif, celui-ci est bien perçu à l’étranger : 88 % des dirigeants de multinationales interrogés récemment par EY ont estimé qu’il était au moins « aussi performant » que ceux mis en place dans les autres pays. A Versailles, ce lundi, ils ont néanmoins tenu à s’assurer de la rapidité des versements. Mais leur attente numéro un concerne l’accélération du verdissement de l’économie, selon Bruno Le Maire. Ils n’ont en revanche posé aucune question sur une éventuelle réforme des retraites en France.


Continuer à lire sur le site d’origine