EconomieÉconomie France

Le rebond de l’économie dépendra de la vaccination, estime Bruno Le Maire

Publié le 3 juil. 2021 à 10:06

L’exécutif reste prudent. Tout en constatant que « les voyants économiques sont au vert », avec une prévision de croissance de 6 % cette année selon l’Insee, le gouvernement préfère tabler sur 5 %, pour « tenir compte des risques d’une nouvelle vague épidémique à la rentrée », juge Bruno Le Maire.

Le rebond de l’économie dépendra en effet de la vaccination des Français, estime le ministre de l’Economie dans les colonnes du Parisien . La vaccination « garantit la sécurité sanitaire de tous. Elle nous permettra de retrouver le plus rapidement possible une vie normale, de la croissance, des emplois et de l’activité », rappelle-t-il.

L’économie française n’a selon lui pas besoin d’un deuxième plan de relance, mais « dans les secteurs les plus innovants, des investissements publics sont nécessaires », explique le ministre. « Le président de la République annoncera leur montant dans les prochaines semaines », ajoute-t-il, précisant qu’une coopération européenne est indispensable.

L’obligation de vaccination est « naturelle » pour les soignants

Bruno Le Maire s’est par ailleurs prononcé en faveur de la vaccination obligatoire pour les professions les plus exposées. « Pour certaines professions particulièrement exposées, comme les soignants, l’obligation de vaccination me paraît naturelle », estime le ministre.

S’il ne dit pas clairement qu’il faut rendre payant les tests PCR et antigéniques aux récalcitrants à la vaccination, Bruno Le Maire note que « la politique de tests gratuits, multiples, et parfois de convenance pour les personnes qui refusent de se faire vacciner, ne peut pas être une réponse sanitaire adaptée ». Et de rappeler que les tests coûtent « près de 100 millions d’euros par semaine », soit 5 milliards d’euros cette année.

« Ce n’est pas à moi de décider » si des travailleurs concernés par une éventuelle obligation devraient être licenciés en cas de refus de la vaccination, ajoute-t-il. « En tant que ministre de l’Economie, je donne simplement le cadre qui doit permettre à notre économie de se redresser », dit-il.

Quant à la réforme des retraites, il la juge toujours « nécessaire ». « Si nous voulons que nos enfants vivent aussi bien que nous, avec un système de retraite par répartition et un niveau de vie qui augmente, il faut que collectivement, nous travaillions davantage », plaide-t-il.


Continuer à lire sur le site d’origine