EconomieÉconomie France

Les réformes que pousse le Cercle des économistes avant la présidentielle de 2022

Publié le 4 juil. 2021 à 16:00Mis à jour le 4 juil. 2021 à 18:16

« L’heure est grave ». Jean-Hervé Lorenzi, le fondateur du Cercle des économistes en est certain. « Le Covid aura eu au moins une vertu, celle de faire apparaître aux Français les carences, les manques de leur pays. Maintenant, le déni, c’est fini ». Le déclassement comme seule ligne d’horizon, non merci. D’où cette offensive de l’association pour peser sur l’élection présidentielle de l’an prochain . Le Cercle, qui regroupe une trentaine d’économistes tels que Jean Pisani-Ferry, Philippe Aghion, professeur au Collège de France, ou encore Laurence Boone, cheffe économiste de l’OCDE, ont donc fait 10 propositions, pour inciter les futurs candidats à se saisir de ces thèmes.

Formation et jeunesse

En tête : le besoin d’améliorer l’éducation des jeunes Français et de mieux former les salariés au cours de la vie. Ensuite, l’extension de la garantie jeunes à tous. Ce qui coûtera de l’ordre de 7 milliards d’euros par an. Mais Jean-Hervé Lorenzi estime que les réformes « supposent le maintien d’un déficit budgétaire un peu plus large et plus longtemps que prévu ». Le Cercle met tout de même une condition à la généralisation de la garantie jeunes : « le financement de cette mesure doit être lié à la réforme des retraites ». Le fondateur de l’association considère que « la réforme des retraites doit faire partie des programmes des candidats à la présidentielle, en mettant l’augmentation du nombre d’annuités au coeur de la réforme pour éviter un débat stérile sur l’âge de départ à la retraite ».

La question des bas salaires

Le Cercle appelle aussi les politiques et les entreprises à soutenir les bas salaires des métiers de la « première ligne ». Mais c’est un peu la quadrature du cercle : « il est difficile d’augmenter le Smic parce qu’on sait que cela entraîne une hausse du chômage des personnes non qualifiées », juge Jean-Hervé Lorenzi.

La recherche et développement

Enfin, pour permettre d’augmenter la recherche et développement en France, il est temps de réformer le Crédit impôt recherche (CIR), qui coûte près de 7 milliards d’euros par an aux finances publiques. « Nous ne voulons pas modifier le montant du CIR mais faire varier l’aide en fonction de l’intensité de la R & D des entreprises », selon l’économiste. Plus une entreprise investit une part importante de son chiffre d’affaires en R & D, plus le montant du CIR qu’elle toucherait sera élevé.


Continuer à lire sur le site d’origine