Economie

À Lyon, les prix de l’immobilier ancien encore en hausse

Selon la FNAIM, syndicat des professionnels de l’immobilier, le nombre de ventes immobilières à Lyon a baissé de 2,7 % sur un an tandis que la hausse des prix se poursuit, avec un prix au m² s’appréciant de 3,9 %.

À fin mars 2021, le nombre de transactions immobilières sur le marché de l’ancien dans le Rhône, a progressé de 5 % sur un an (25.303 ventes sur douze mois) alors même que toutes les visites avaient été gelées durant le premier confinement. La dynamique est donc bien présente et poursuit sur une lancée établie depuis déjà un certain temps puisque le nombre de ventes annuelles a progressé de 20 % en cinq ans.

Seulement, ce chiffre de 5 % est une moyenne départementale qui cache quelque chose : un engouement des Lyonnais pour quitter la ville. En effet, le nombre de transactions est en recul de 2,7 % à Lyon. Le phénomène se retrouve à Strasbourg : -13,4 % et à Paris : -10 %, « du jamais vu » selon Nicolas Bouscasse, président de la Fnaim Rhône. La tendance existe dans les autres agglomérations mais pas au point d’amener un recul du nombre de transactions.

Il faut s’attendre à ce que ce mouvement « enclenche des rénovations en périphérie » affirme Nicolas Bouscasse. Et l’on parle bien de périphérie car s’il y a beaucoup de demandes pour des maisons dans le Rhône, « peu de prétendants vont finalement à plus d’une heure de Lyon » analyse le président. « D’autre part, peu de Lyonnais se dirigent vers Villefranche ou Bourgoin car ils y retrouvent finalement la ville. »

Le pouvoir d’achat en recule de 1,6 m² à Lyon

Autre constat tiré des chiffres de la FNAIM : à fin juin, le prix au m² s’est encore apprécié de 3,9 % à Lyon pour atteindre 4.456 euros. « Il y a un an, nous étions les seuls à expliquer que les prix allaient continuer à augmenter. Tout le monde parlait d’un effondrement des prix », annonce Nicolas Bouscasse. Résultat : malgré une nouvelle baisse des taux d’emprunt, la capacité d’achat des ménages a baissé. Et à budget constant, cela représente 1,6 m² en moins. Concrètement, avec 160.000 euros de budget, on peut acheter 36 m² (15 m² à Paris et 71 m² à Orléans).

Cette augmentation se retrouve dans toutes les métropoles françaises (entre +1 % et +5,5 %) sauf à Paris où les prix s’érodent de 0,9 % avec un prix moyen qui demeure tout de même à 10.371 euros/m² ! La moyenne nationale est quant à elle de 3.916 euros, en augmentation de 5 %.

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FNAIM RHÔNE