Economie

Diminution de 5,4 % de demandeurs d’emploi inoccupés en Wallonie

Malgré les formations et campagnes d’information mises en oeuvre, certains métiers, particulièrement dans le secteur de la construction, traînent des préjugés tenaces. Promouvoir les métiers en pénurie et redorer l’image de ces métiers ayant fort évolué au fil du temps figureront parmi les objectifs du Forem dans le cadre de la réforme de l’accompagnement des demandeurs d’emploi qui devrait prochainement être portée au vote du Parlement wallon. Cette réforme, qui entend améliorer le taux d’emploi en Wallonie, mise notamment sur un renforcement de la digitalisation des services du Forem. L’idée est d’accompagner le demandeur d’emploi selon son profil, dès son inscription, selon l’une des quatre modalités de prise en charge : digitale, à distance, sectorielle ou socio-professionnelle.

La ministre wallonne de l’Emploi et de la Formation, Christie Morreale, a indiqué qu’un budget de 27 millions d’euros sera dégagé dans le cadre de cette réforme.

Ce sont des chiffres encourageants qui ont été présentés, ce lundi, par le Forem. En effet, après six années à la hausse, la demande de l’emploi en Wallonie repart à la baisse pour atteindre aujourd’hui le chiffre de 201 797 demandeurs d’emploi inoccupés. Ce qui représente une diminution de 5,4 % par rapport à 2020 et ce, dans toutes les catégories d’âge.

« En septembre, 39 885 offres d’emploi ont été diffusées, soit une augmentation de 30 % par rapport à septembre 2020. Tous les secteurs sont en croissance actuellement, particulièrement le commerce, l’Horeca, la construction ou l’industrie« , a indiqué Marie-Kristine Vanbockestal, administratrice générale du Forem.

Parmi les métiers les plus recherchés, chauffeur poids lourd, mécanicien d’entretien industriel, installateur électricien, couvreur et maçon constituent le top 5.

Dans le cadre de cette réforme à venir, le Forem qualifie cette nouvelle approche d’accompagnement de phygitale. Au regard de la fracture numérique qui s’observe au sein de la société, il s’agira de permettre aux demandeurs d’emploi qui le peuvent d’utiliser les services du Forem en toute autonomie, tout en libérant du temps pour accompagner les personnes les plus éloignées de l’emploi. En effet, 44 % des demandeurs d’emploi ne disposent pas du CESS (Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur).

Parmi les projets annoncés d’ici fin 2022 en matière de digitalisation, relevons le matching automatique sur base du profil du demandeur d’emploi ou encore la mise à disposition d’une application pour smartphone. La formation, aussi, est appelée à évoluer. C’est ainsi par exemple que la formation à distance, forcée par la pandémie de Covid-19, sera poursuivie tandis que de nouvelles actions « Coups de poing pénuries » seront développées.

A noter, par ailleurs, que le Forem se dote d’une nouvelle image, voulue plus moderne, en remplaçant son logo au carré bleu vieux de 19 ans. La nouvelle identité visuelle apparaîtra sur les différents supports au fur et à mesure de l’épuisement des stocks et de la nécessité de renouvellement, comme les enseignes lumineuses fort énergivores ayant dépassé leur durée de vie. Le carré bleu, vu comme renvoyant une image trop rigide, passe au second plan pour laisser place à un simple « forem » écrit en minuscules, en noir, et dont le m se termine par le fameux carré bleu (voir photo). Une nouvelle identité visuelle qui a tout de même coûté 22 500 €, la plus grosse partie du travail ayant été réalisée en interne ou dans le cadre d’exercices dans les centres de compétence…