Economie

La peste porcine, trois années de galère pour les agriculteurs gaumais : « Continuer à vivre sans sombrer, c’est le plus dur »

La voix de Pauline Vandenbussche, agricultrice de 31 ans, est toujours empreinte d’une forte émotion lorsqu’elle raconte les événements liés à la crise de la peste porcine africaine. Et pour cause : c’est son exploitation, située à Saint-Vincent (Tintigny), qui a payé le plus lourd tribut lors de la destruction du cheptel porcin présent dans la zone infectée. En septembre 2018, elle possède 200 truies, quelque 600 porcelets en sevrage, 600 porcelets en post-sevrage et un peu moins de 2 500 porcs à l’engraissage. Une population de près de 4 000 individus réduite à néant en moins d’une semaine.

Une épreuve qui a profondément marqué la jeune femme, elle qui a notamment dû faire euthanasier plus de 400 animaux sur place. « Mon vétérinaire est venu, un membre de l’Afsca également, et nous avons dû les euthanasier sur place… C’était très dur, vous n’imaginez pas ce que c’est… Voir un tas de plusieurs centaines de cadavres abattus et envoyés à l’équarrissage, c’est une image qui reste, je ne souhaite à personne de voir ça. Voilà aujourd’hui plus de deux ans, et je commence seulement à m’en remettre, je pense. »

>> Retrouvez l’intégralité des témoignages de Pauline Vandenbussche et Gérald Schimtz au travers de notre long format