Economie

Coupe du monde de football 2022 : j’ai rêvé d’un boycott

Dans un an se déroulera la Coupe du monde de football au Qatar. Corruption, ineptie sportive, délire environnemental, investissements pharaoniques, et bilan « humain » effrayant : au pays des droits humains saccagés par la charia et le système de la « kafala », l’inventaire des dégâts sociaux et écologiques est glaçant… mais a priori pas suffisamment pour que la voix des entreprises françaises, hypnotisées par les lucratifs contrats, s’en fasse l’écho. Pas même un murmure. Il est vrai que la famille Al-Thani, propriétaire de cet eldorado pétrolier très convoité au plan géopolitique, dispose d’un « pouvoir de persuasion » pécuniaire qui dissuade toute volonté de s’émouvoir. Cet événement planétaire aurait pu, aurait dû solidariser les disciples de l’« Entreprise responsable » qu’avec la popularité de la raison d’être et de la RSE savamment placardées on croit aujourd’hui majoritaires. Il n’en a rien été. Et il n’en sera rien. Ceux qui rêvaient d’un électrochoc sont invités à se recroqueviller dans leurs songes.