Economie

Emasphere veut faciliter le travail des financiers et lève 5,7 millions d’euros

Libre Eco week-end | La start-up de la semaine

Aider les CFO dans les tâches chronophages liées au reporting de données, c’est l’objectif de la scale-up belge Emasphere.

Informations erronées, reportings à mettre à jour en urgence, longues heures passées à structurer l’information… Grâce à son logiciel, Emasphere souhaite faciliter le travail des équipes financières des entreprises. Comment ? Grâce à une solution qui centralise et exploite des données brutes issues de différentes sources dans l’entreprise avec pour objectif de les analyser et donner des infos structurées aux dirigeants.

Emasphere a été créée, en 2015, par Hugues Vandepeutte, qui connaît bien la problématique puisqu’il a lui-même été directeur financier. « C’est l’avantage de notre plateforme, elle est faite pour des financiers par des financiers » , explique le CEO et cofondateur.

Emasphere a développé 60 connecteurs comptables et opérationnels qui permettent de récupérer les données de l’entreprise. Elle possède également plus de 50 représentations, graphiques et visuels préconfigurés et permet de personnaliser l’affichage.

Son plus gros concurrent ? Le programme Excel mais Emasphere assure s’en différencier par sa simplicité et sa rapidité d’utilisation. « Avec Excel, vous devez tout faire manuellement » , ajoute Hugues Vandepeutte. La solution intègre également des fonctionnalités métier comme la consolidation et le prévisionnel ainsi que des alertes.

La scale-up vise principalement les PME. « On a deux types de clients » , explique le CEO. « Soit vous êtes une boîte en forte croissance qui a besoin de se structurer, soit votre entreprise est déjà grande mais vous devez faire face à des complexités liées à plusieurs entités. »

Nouvelle levée de fonds

Alors qu’Emasphere compte plus de 500 clients directs, son logiciel est actif dans 10 000 entreprises de tous secteurs d’activité, comme le retail, l’immobilier ou les loisirs. Un client récent n’est autre que le club de football de l’Union Saint-gilloise. « Lorsque la montée en division 1 a été officialisée, le club nous a contactés car ils allaient devoir se structurer pour répondre aux besoins des instances internationales » , explique le CEO. « Cela leur a plutôt bien réussi puisqu’ils sont premiers pour le moment. »

Avec une nouvelle levée de fonds de 5,7 millions d’euros menée auprès de ses investisseurs privés et institutionnels historiques comme Whitestone, Sambrinvest et Dedicated, Emasphere a déjà levé 19 millions d’euros au total. L’objectif de cette nouvelle levée de fonds est de renforcer le développement du produit et développer le réseau de partenaires et notamment les partenaires bancaires. Récemment, Emasphere a signé un partenariat stratégique avec BNP Paribas Fortis.

La scale-up souhaite aussi développer et renforcer sa présence sur les marchés. Active en Belgique, en France, au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, l’équipe d’Emasphere compte 60 personnes.  » La levée de fonds va permettre de renforcer l’équipe » , précise Hugues Vandepeutte. « On compte engager environ 15 personnes par an. »

Emasphere n’a cessé de grandir en maintenant, malgré le contexte sanitaire, une croissance annuelle moyenne de son revenu supérieure à 50 % depuis 2019.