Economie

Selon GRDF, les utilisateurs sont prêts pour le biométhane

Mercredi, Février 23, 2022 – 09:00

Dans une enquête d’opinion en Auvergne Rhône-Alpes, GRDF confirme que les habitants apprécient le gaz, connaissent encore peu le biométhane. Mais que mieux ils le connaissent, plus ils semblent prêts à l’adopter.

Mieux le connaître, c’est l’adopter : telle pourrait être l’une des conclusions que GRDF retient de l’enquête que le groupe, gestionnaire de réseau gazier, a mené en décembre auprès de 2001 personnes en Auvergne Rhône Alpes sur la perception du gaz, naturel ou issu de la méthanisation (dit vert). Selon ce sondage, le public a habituellement une bonne image de cette ressource, 67 % des personnes l’apprécient. Et cette tendance se renforce encore chez ses utilisateurs, dont 77 % en ont une bonne opinion (61 % pour les non-utilisateurs)… L’étude montre encore qu’une fois le biométhane « expliqué » aux personnes interrogées, 77 % d’entre elles s’y déclarent favorables, 69 % sont prêtes à en consommer, voire 87 % chez les consommateurs actuels de gaz.

L’enjeu de la transition

« Bien informés, près de huit habitants sur dix ont une image positive du biogaz !, se félicite Guilhem Armanet, directeur Clients Territoire GRDF Sud-Est. On s’aperçoit cependant qu’il reste encore mal connu ». Paradoxalement, selon l’étude menée par Becoming pour le gazier, seul un tiers des personnes sait que le biométhane circule déjà dans le réseau et qu’il est possible d’en consommer sans changer ses équipements. Et seul un habitant sur deux sait qu’il est produit localement ou que certains véhicules circulent déjà au gaz vert.

« Or, poursuit le directeur, le biogaz, produit avec des déchets agricoles ou alimentaires, est une des énergies clefs de la transition énergétique. Pas l’unique, mais une solution forte pour se passer du diesel. En analyse de cycle de vie, un véhicule léger roulant au BioGNV émet 85 % de CO2 en moins qu’un véhicule diesel… Et le contenu carbone de cette ressource est dix fois inférieur à celui du gaz naturel, comparable à celui des autres énergies renouvelables… Or, nous avons en France, en Auvergne Rhône-Alpes, dans les territoires, les gisements qui nous permettrons d’atteindre une production à 100 % de BioGNV en 2050. Pour remplacer le gaz naturel et atteindre la souveraineté énergétique ».

Le potentiel biogazier

Auvergne Rhône-Alpes possède 30 stations qui produisent le chauffage de 75.000 logements, mais devrait compter vingt sites de plus à la fin de l’année (100.000 logements) et le double en 2024. Au plan national, on est passé d’un seul site d’injection en 2011 à 365 sites fin 2021, avec un potentiel de 6,4 TWV, le double en 2023. Pour Guilhem Armanet, « la première révolution gazière, au XIXe, c’était le gaz public issu de la transformation du charbon, la deuxième, au XIXe, s’appuyait sur les grands gisements de gaz naturel. Et depuis 2010 et la première injection dans le réseau, nous sommes dans la troisième révolution, avec du gaz issu de la méthanisation. Il utilise les mêmes équipements que le naturel, mais il est renouvelable et local. Made in Auvergne Rhône-Alpes ».

Environnement
GRDF