Economie

La guerre en Ukraine et ses répercussions continuent de tirer Wall Street vers le bas

La Bourse de New York a démarré en baisse, après un nouveau bond des prix du pétrole durant la nuit avec les craintes de l’effet de la guerre en Ukraine et des sanctions. À 15H10 GMT, l’indice Dow Jones lâchait 1,06 %, le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 1,05 % et le S&P 500 1,04 %.

Sur l’ensemble de la semaine dernière, les indices de Wall Street s’étaient encore nettement repliés: -1,30 % pour le Dow Jones, qui a terminé à 33 614,80 points vendredi, et -2,78 % pour le Nasdaq, qui a conclu la semaine à 13 313,44 points. Le S&P 500 a lui perdu 1,27 % sur la semaine, finissant à 4 328,87 points.

Pendant la nuit avant l’ouverture, le cours du baril de pétrole a grimpé jusqu’à 130 dollars alors que des sanctions sur l’énergie russe sont discutées par les États-Unis et l’Union européenne, suscitant la crainte d’un embargo occidental sur l’or noir russe, très nécessaire à l’Europe. Ces inquiétudes, qui ont conduit les contrats à terme sur les indices de Wall Street à perdre jusqu’à 2 % avant l’ouverture, se sont très légèrement dissipées à l’ouverture, avec la tenue de pourparlers.

Une troisième session de négociations entre une délégation ukrainienne et des représentants de la Russie a commencé lundi au Bélarus, visant à trouver une solution pour conclure un cessez-le-feu.

Dans la journée, le président américain Joe Biden doit s’entretenir avec le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Boris Johnson et le chancelier allemand Olaf Scholz. Ce dernier a fait savoir que les importations d’énergie fossile russe étaient « essentielles » pour la « vie quotidienne des citoyens » en Europe et que l’approvisionnement du continent ne pouvait pas être assuré autrement à ce stade.

Le pétrole continue sa folle chevauchée

Le cours du pétrole Brent de la mer du Nord, qui a frôlé les 140 dollars dimanche soir, évoluait autour de 121 dollars (+2,40 %) vers 15H00 GMT.

« Les prix du brut continuent de monter, ce qui va exacerber une inflation déjà brûlante et augmenter l’incertitude quant à la manière dont la Fed va réagir avec sa politique monétaire », commentaient les analystes de Schwab.

La banque centrale américaine doit se réunir la semaine prochaine pour décider d’une hausse des taux d’intérêt afin de juguler une inflation tenace depuis des mois déjà.

Les investisseurs auront les yeux rivés sur la publication du premier indice américain d’inflation pour février, l’indice des prix à la consommation CPI, qui sera dévoilé jeudi.

Au rang des actions, les pétrolières grimpaient, comme ExxonMobil (+1,80 % à 85,67 dollars), Halliburton (+6,74 % à 36,48 dollars) ou Schlumberger (+7,68 % à 41,92 dollars).

Occidental Petroleum Corporation gagnait 3,35 % à 58 dollars, alors que le groupe de Warren Buffett, Berkshire Hathaway, a indiqué avoir accru sa participation.

Depuis le début de l’année, le Dow Jones a perdu 7,49 %, le Nasdaq, à dominante technologique est largement en zone de correction en repli de 14,90 %, tandis que le S&P 500 a reculé de 9,18 %.